Pour faciliter l’accès à l’avortement, l’Assemblée nationale étudie une proposition de loi sur l’allongement des délais

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L’IVG est à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale dès aujourd’hui et jusqu’à vendredi. Les députés examinent en 2e lecture une proposition de loi visant à faciliter l’accès à l’avortement.

500 amendements, largement portés par Les Républicains, seront étudiés

Le texte a bien failli passer à la trappe car en juillet, Emmanuel Macron s’était dit « pas favorable » à l’allongement des délais de deux semaines. Mais Christophe Castaner, le patron des marcheurs, a promis de réinscrire le texte à l’Assemblée. C’est donc chose faite. La première mesure phare est l’augmentation des délais : 14 semaines au lieu de 12 actuellement. Le but avancé par les défenseurs de cet allongement est de faciliter le parcours des femmes et surtout des plus précaires. Car chaque année, elles sont au moins 1 500 à se rendre à leurs frais dans des pays où les délais légaux sont plus longs. Autre levier avancé dans la proposition de loi : autoriser les sages-femmes à pratiquer l’avortement instrumental, aujourd’hui de moins en moins proposé par les médecins.

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Par ailleurs, pour ceux qui refusent de faire une IVG, le texte prévoit l’obligation de réorienter les patientes vers un professionnel qui lui, la pratique. Une mesure moins forte que prévue dans le texte initial qui voulait lever la clause de conscience. L’avenir de cette proposition de loi demeure néanmoins incertain. Cette semaine, 500 amendements largement portés par Les Républicains seront étudiés. S’il est adopté, le texte doit ensuite être inscrit à l’ordre du jour du Sénat, qui l’avait rejeté en première lecture.

Elodie Vilfrite

Ecoutez les explications d’Elodie Vilfrite : 

 

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