Municipales à Paris : Gaspard Gantzer tacle méchamment Anne Hidalgo !

Candidat à la Mairie de Paris, l’ancien conseiller en communication de François Hollande, Gaspard Gantzer, était ce matin l’invité de Guillaume Durand sur Radio Classique. Et il s’en est pris durement à Anne Hidalgo : au lieu de présenter sa candidature, elle devrait « présenter des excuses aux Parisiens », a-t-il balancé.

Ça y est, la bataille de Paris est bel et bien lancée. Et elle s’annonce féroce. Alors que Cédric Villani doit officialiser ce soir, dans un café du 14ème arrondissement, sa candidature dissidente à la mairie, c’est un autre candidat, Gaspard Gantzer, fondateur du mouvement Parisiennes-Parisiens, qui lance les hostilités ce matin.

« Au lieu de présenter sa candidature, elle devrait présenter ses excuses ! »

Invité à 8 heures 15 de Guillaume Durand sur Radio Classique, il n’a pas hésité à tacler méchamment Anne Hidalgo : « Moi si j’étais à sa place, plutôt que de présenter ma candidature, je présenterais d’abord mes excuses et je me retirerais » a-t-il lancé.

C’est que, pour l’ex-conseiller en communication de François Hollande, celle qui a succédé à Bertrand Delanoë a fait son temps. Faisant référence au fait que Anne Hidalgo avait été première adjointe de Bertrand Delanoë entre 2001 et 2014, Gaspard Gantzer a dénoncé une forme d’usure du pouvoir à Paris : elle « est au pouvoir depuis près de 20 ans ». « Je pense qu’il n’y aurait pas de mal à ce qu’elle veuille passer la main » a-t-il carrément suggéré sur Radio Classique.

Un scénario naturellement peu probable. Alors, entre travaux qui embolisent la capitale et saleté qui abîment sa réputation, Gaspard Gantzer l’attend sur son bilan : « elle va d’abord devoir se justifier sur son action depuis 6 ans » a-t-il ajouté.

« Les rues sont de plus en plus sales »

« La maire de Paris ne s’est pas intéressée à la question de la gestion de l’espace public et à la propreté des lieux (…) les rues sont très sales et elles le sont de plus en plus. Il y a de moins en moins  d’habitants et de plus en plus de touristes » a attaqué Gantzer. Il estime que la répression en matière d’amende n’est pas suffisamment « dure » .

Alors, à l’image de Jacques Chirac en son temps, le jeune candidat a proposé un plan pour la propreté à Paris, un « grand plan d’investissement pour mécaniser la propreté ». Reprenant l’idée des moto-crottes de Jacques Chirac, Gaspard Gantzer assure qu’il faut « mécaniser la gestion de la propreté avec des outils malins, intelligents, pratiques pour nettoyer les rues au fil de la journée » ;

Pas d’alliance avec Villani

La maire de Paris n’est pas sa seule cible.  Alors qu’un rapprochement avec Cédric Villani semblait à l’œuvre, Gaspard Gantzer a clairement écarté cette option jusqu’au soir du premier tour : « On ne s’alliera pas avec qui que ce soit avant le premier tour ». Et, pour être bien clair, il veut courir dans son couloir, en candidat libre : « Je n’ai pas envie de m’allier avec le parti d’Emmanuel Macron pour être extrêmement clair ».

Seule exception : s’il espère pouvoir rassembler autour de ses propres idées, Gaspard Gantzer conçoit une alliance avec les Verts : « Les personnes avec qui nous sommes le plus proche idéologiquement ce sont clairement les écologistes ». Il nuance toutefois en expliquant qu’ils sont « comptables du bilan d’Anne Hidalgo (…) Est-ce qu’ils sont capables de s’affranchir de la maire de Paris qui a échoué sur la propreté, le logement(…) : c’est leur problème pas le nôtre . »

« Macron n’a rien fait pour Paris »

Bref, l’heure n’est ni aux alliances, ni aux amabilités. « Moi ce que j’aime bien dans cette campagne parisienne, c’est que c’est une campagne de liberté dans laquelle il va y avoir un sacré paquet de surprises (…), Cédric Villani défraie la chronique aujourd’hui, on verra jusqu’où ça ira. Ça montre bien que rien n’est écrit d’avance… » a crânement lancé Gaspard Gantzer.

D’ailleurs, personne ne trouve grâce à ses yeux, pas même Emmanuel Macron, son ancien condisciple de l’ENA : il lui a reproché à lui et à sa majorité de ne pas « faire grand chose pour Paris » : « Il avait promis sur le fond de travailler à la construction du grand Paris, il ne l’a pas fait. »

Arthur Barbaresi et Lucile Bréhaut

 

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