Michel Onfray était l’invité de la matinale de Renaud Blanc sur Radio Classique, ce mardi 5 octobre 2021, au lendemain de son débat face à Eric Zemmour. Entre 3700 et 4000 personnes y ont assisté au Palais des Congrès de Paris.
Michel Onfray salue le côté « courtois et poli » d’Eric Zemmour
« Il y a une Zemmourmania, c’est évident » a assuré l’écrivain en préambule de son interview. Alors que le polémiste Eric Zemmour grimpe dans les sondages à 7 mois de la présidentielle, Michel Onfray l’a invité à débattre lors d’une soirée organisée par son site « Front populaire ». Une invitation lancée il y a longtemps, souligne Michel Onfray, qui salue le côté « courtois et poli » d’Eric Zemmour. Il voit dans son ascension « le retour du refoulé ». En effet selon le philosophe, « depuis mai 68 on n’ose plus toucher à l’idéologie dominante, le gauchisme culturel », et si on le fait « on est traité de fasciste, de nazi, de pétainiste ». Il estime qu’avec Eric Zemmour dans l’arène politique, « le jeu est troublé », car « il a posé sur la table les sujets qui posent problème, l’immigration, la violence, l’insécurité ».
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« Il impose le tempo », poursuit-il, « pour l’heure il surprend par sa vitesse et son efficacité ». Va-t-il connaître le même destin politique que Jean-Pierre Chevènement, pour lequel il y avait eu un emballement en 2002, avant qu’il ne s’effondre dans les sondages ? Une question de Renaud Blanc que Michel Onfray balaie de la main, en affirmant « ne pas croire aux sondages ». Parfois qualifié de « Zemmour de gauche », le philosophe explique partager les mêmes constats sur le déclin de la France, tout en affirmant ne pas être « dans l’obsession de l’immigration et des musulmans ». Michel Onfray déplore « la passion française pour les guerres civiles », regrettant que « les Français ne s’aiment plus ».
Béatrice Mouedine