Le 5 février c’est le lancement officiel de la campagne du Rassemblement National. Marine Le Pen réunit ses sympathisants venus de toute la France, en meeting demain à Reims. La présidente sonne la « mobilisation » générale.
Marine Le Pen veut maintenir sa position de qualifiable au second tour
Après les départs de sa famille pour aller vers le parti Reconquête d‘Eric Zemmour, Marine Le Pen veut maintenir sa position de qualifiable au second tour et accélère sa campagne. Sur le terrain, les militants du Rassemblement National tractent pour ne surtout pas que les électeurs perdent de vue leur candidate. Par petits groupes ils quadrillent le marché. Daniel Albout 70 ans, tracte dans la rue : « elle veut rendre le pouvoir d’achat aux Français, protéger la nationalité et l’identité de la France ». L’année dernière Daniel s’est rapproché d’Éric Zemmour avant de faire demi-tour : « parce que le discours est un discours de guerre, de haine envers Marine et pour moi, c’était insupportable. C’est un projet qui est très réduit, qui est très Manif Pour Tous, ce qui fait 5 à 8% de bases électorale ».
Le pari du RN ? Que la popularité de Marine Le Pen fasse la différence au premier tour
Le parti croit à un effet « vote utile » et une minutieuse campagne de terrain. « Je suis Thomas Toussaint et je serai candidat Rassemblement National dans la 8ème circonscription. J’ai rejoint les rangs du Rassemblement National à l’issue de ma carrière militaire. On n’a pas le droit de la perdre cette élection, il faut que l’on reprenne le contrôle de notre pays, je suis raisonnablement optimiste cette fois-ci », affirme l’intéressé. Une réunion a eu lieu chez celle qui chapote la fédération « Rhône » du RN. Par visioconférence et depuis chez elle, Marine Le Pen à un message à faire passer aux troupes avant le grand rassemblement du weekend : « mobilisation générale des parrainages, pour le reste rien ne me préoccupe. Je crois que c’est important que dans cette campagne, nous apparaissions comme ceux qui avons travaillé sérieusement un projet qui est applicable ».
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Selon Michèle Morel, déléguée départementale RN du Rhône : « je dirais qu’elle est métamorphosée ». Dans ce programme, exit par exemple la suppression de la double nationalité. Yves Gigou approuve cette stratégie de recentrage : « parce qu’elle avait certains aspects clivants qui pouvait choquer certains. Aujourd’hui, Marine ne fait plus peur. Elle fait partie du panorama politique français. Ça pourrait être la Angela Merkel française ». Le pari du RN ? Que la popularité de Marine Le Pen fasse la différence au premier tour.
Victoire Faure
Ecoutez le reportage de Victoire Faure :