Macron-Sarkozy : Premiers ministres « nuls », tensions avec Agnès Buzyn, un livre dévoile les coulisses de leur relation

Kremlin/wikimedia commons

Deux « copains » font ce matin la une du Parisien-Aujourd’hui en France. Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron. Un livre intitulé Chérie j’ai rétréci la droite (éd. Robert Laffont) écrit par les journalistes Nathalie Schuck et Olivier Beaumont raconte par le menu la relation qui uni l’ex et l’actuel président.

Nicolas Sarkozy à Agnès Buzyn : « si vous voulez que je sorte la sulfateuse, je peux la sortir »

En faisant copain-copain avec Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron siphonne la droite, qui ne se laisse d’ailleurs pas faire, -voir l’élection de David Lisnard à la présidence des maires de France-. Inversement, l’ex président reste dans le jeu en se posant en recours. Mais le livre de Nathalie Schuck et Olivier Beaumont raconte surtout un tempérament, celui de Nicolas Sarkozy qui ne change pas. Il reçoit à tour de bras dans ses bureaux parisiens et n’épargne personne. Jean-Baptiste Djebbari qui lui a rendu visite lâche « c’est une bête sanguinaire qui cartouche tout le monde ». Effectivement, les verbatims rapportés par le journal en disent long sur celui qui n’a rien lâché. Au sujet de Macron : « l’image de Jupiter c’est bien mais si on utilise pas la foudre ».

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Nicolas Sarkozy lui suggère par ailleurs de ne pas changer de Premier ministre au printemps 2019 : « le mien était nul, le votre l’est un peu moins ». François Fillon et Edouard Philippe apprécieront. Mais c’est l’échange avec Agnès Buzyn qui surprend le plus. Engagé dans la campagne des municipales il y a deux ans, l’ex-ministre de la Santé taille en pièce le bilan sécuritaire de Nicolas Sarkozy qui s’en plaint a Macron. La candidate LREM le rappelle pour arrondir les angles :
– Bonjour Monsieur Sarkozy
Pardon, la coupe-t-il, Je ne crois pas que nous ayons gardé les bovins ensemble. C’est Monsieur le Président.
Et là c’est la curée. Agnès Buzyn tente de calmer le jeu mais l’ex-président est furieux : « si vous voulez que je sorte la sulfateuse, je peux la sortir. Le sujet de la sécurité, je vous prie de laisser ça aux professionnels parce que si vous voulez que je vous donne des leçons de sécurité, je vais m’y mettre ». Alors bien sûr, il s’agit de propos rapportés, mais dans les cours de récréation comme dans le marigot politique on tue symboliquement avec des mots.

David Abiker

 

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