Lyon : « Un dingue veut interdire la viande à nos enfants » s’indigne Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan était l’invité politique de la matinale de Renaud Blanc ce lundi 22 février. Le député et président du parti Debout la France a évoqué les polémiques autour de la lutte contre l’Islamo-gauchisme lancée par Frédérique Vidal ainsi que les choix sanitaires du gouvernement face à l’épidémie de Covid-19.

Covid-19 : « ce n’est pas en enfermant les gens chez eux qu’on va lutter contre l’épidémie » affirme Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont-Aignan souhaite que les prises de décisions évoluent vers plus de territorialité et une protection plus ciblée des individus à risque. Le fait d’adopter des politiques locales différentes en fonction des situations épidémiques est pour lui « une évidence », en opposition avec la politique actuelle de l’exécutif, dont il qualifie la logique de « moyenâgeuse ». Le président du parti Debout la France a également regretté les décisions successives qui « enferment un peuple sans prendre des mesures ciblées de protection des personnes fragiles ».

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Pour Nicolas Dupont-Aignan, l’instauration du passeport vaccinal est une « fausse bonne idée, car pour qu’il y ait un passeport vaccinal il faut que tout le monde puisse être vacciné, ce qui est loin d’être le cas, et il faut que les vaccins soient efficaces contre les variants ». Au-delà des réserves sanitaires que le député porte sur un tel passeport, Nicolas Dupont-Aignan craint la création d’une distinction entre « deux catégories de citoyens », ceux qui sont vaccinés et ceux qui ne le sont pas. Le président de Debout la France prône « une rigueur de fonctionnement » qui permettrait une réouverture progressive du pays : « ce n’est pas en enfermant les gens chez eux qu’on luttera contre l’épidémie, c’est en responsabilisant les Français dans leurs attitudes de liberté ».

 

Islamo-gauchisme : « Le gouvernement se couche tous les jours face à cette idéologie »

Nicolas Dupont-Aignan affirme que Frédérique Vidal, la ministre de l’Education et de la recherche, « a eu raison de parler d’islamo-gauchisme » mais il décrit la volonté récente de la ministre de lutter contre l’expansion d’une idéologie islamo-gauchiste à l’université comme une démarche politicienne : « ce ne sont que des mots, en réalité le gouvernement se couche tous les jours face à cette idéologie ». Le président de Debout le France dénonce une « apparence de fermeté et une démission au quotidien » qui fait partie « d’un jeu de rôle, d’un théâtre qui veut faire croire à l’opinion que le gouvernement a pris conscience du risque islamiste ».

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Nicolas Dupont-Aignan cite en exemple le roman Soumission de Michel Houellebecq dont il conseille la lecture à tous : « ce livre explique comment de lâchetés en lâchetés, de paroles en paroles on constate un phénomène sans prendre les mesures qui s’imposent pour lutter contre ce mal ». Ce livre illustre donc « parfaitement la démission » que le président de Debout la France dénonce ». Selon lui, « les cris insupportables des universitaires » publiés dans une tribune dans Le Monde samedi appelant à la démission de Frédérique Vidal alors « qu’elle n’a fait que décrire un phénomène sans prendre encore aucune décision (…) montrent bien à quel point nous sommes dans une logique de soumission ». Nicolas Dupont-Aignan cite également comme autre exemple de l’expansion de l’idéologie dans les universités « la chasse aux sorcières faites par les islamo-gauchistes qui font pression sur leurs collègues et sur les étudiants ».

 

Menu unique sans viande à Lyon : « ce sont des barjots » affirme Nicolas Dupont-Aignan

Concernant l’instauration à Lyon du menu sans viande dans les cantines scolaires par la mairie écologiste, Nicolas Dupont-Aignan s’agace de « la démagogie » de ces maires « qui jouent avec nos enfants ». Alors que « la France est dans une panne totale », certains préfèrent débattre « du menu des cantines de Lyon où un dingue veut interdire la viande à nos enfants ». Pour le député, le maire écologiste Grégory Doucet se sert de raisons sanitaires pour « imposer son idéologie ».

Rémi Monti

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