Grève du 27 janvier : Face à l’inflation, les syndicats réclament une revalorisation des salaires

SEVGI/SIPA

Revalorisation des salaires et défense des emplois, tel est le mot d’ordre de la grande mobilisation intersyndicale ce 27 janvier, partout en France.

Hôpitaux, Education nationale, transports, de nombreux secteurs seront dans la rue

La CGT, FO, la FSU, Solidaires, tous les principaux syndicats ont appelé à la grève. Seule grande absente : la CFDT, le premier syndicat du pays. Son secrétaire général Laurent Berger dit privilégier « les mobilisations sectorielles ». A Paris, le cortège de la manifestation doit s’élancer dès 13h30 de la place de la Bastille pour rejoindre Bercy. De nombreux secteurs seront dans les rues cet après-midi. Des hôpitaux aux transports en passant par l’Education nationale, les salariés du privé et du public viendront grossir les rangs des manifestants. L’objectif de cette nouvelle journée de grève est de faire converger les luttes. Face à l’inflation galopante, en hausse de 2,8 % sur un an et face aussi à l’augmentation des produits de première nécessité, de l’énergie, de l’alimentation « la réponse passe par la question des salaires » pour les syndicats. Si des négociations salariales sont engagées dans de nombreuses branches comme dans la coiffure, les transports, les laboratoires de biologie médicale ou la pharmacie, « on n’est pas satisfait » martèle Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière.

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Les promesses de Jean-Michel Blanquer ne sont pas tenues, selon le SNES-FSU

Et puis dans l’Education nationale où les recrutements sont à la peine, on se plaint du déclassement salarial. Pour le troisième jeudi consécutif, les enseignants seront dans la rue. Quant à la suite du mouvement, les organisations syndicales ont déjà prévu de se retrouver demain matin. En cause, la gestion de la crise sanitaire dans les établissements scolaires. Il y a deux semaines, les enseignants étaient 38 % à faire grève dans le premier degré et près de 24 % dans le second (selon le ministère de l’Education). Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, avait alors promis plusieurs milliers de remplaçants pour faire face à la crise. Avec le recrutement de « 3 300 contractuels de plus » mais aussi le recours aux listes complémentaires, ces candidats qui ont eu le concours mais qui n’ont pas été recrutés. Si le mouvement semblait s’essouffler jeudi 20 janvier, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du  SNES-FSU, syndicat national des enseignements de second degré, promet beaucoup de monde dans les rues cet après-midi. Selon elle, les promesses de Jean-Michel Blanquer ne sont toujours pas tenues.

Azaïs Perronin

Ecoutez les explications d’Azaïs Perronin à 2’05 :

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