Le Canard Enchaîné révèle le train de vie d’Equalis, grosse association qui vient en aide aux migrants, financée sur fond public. Avec un budget de 83 millions euros, elle emploie 900 collaborateurs et gère plus de 70 établissements et services pour leur venir en aide.
Arthur Anane, le directeur général d’Equalis reçoit 11 400 euros net par mois
Le Canard enchaîné s’étonne du train de vie de cette association. Une dizaine de voitures de fonction pour ses dirigeants, des salaires plus que confortables compris pour ceux-ci, entre 94 000 et 200 000 euros bruts. Le Canard pointe le salaire de ministre de 11400 euros du directeur général, Arthur Anane, son AUDI Q7 de fonction avec son moteur de 456 chevaux. « Pour moi ils ont perdu pied » s’étonne un membre du conseil d’administration alors que sa la présidente bénévole de ce même conseil d’administration temporise : Equalis a une croissance forte qui nécessite des professionnels expérimentés et bien formés.
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Autrement dit, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre. Alors évidemment le Canard nous fait le coup de la décence, est-il décent de bien rémunérer, y compris en nature, les cadres dirigeants d’une association d’utilité publique qui vient en aide aux migrants. Et pourquoi pas, s’ils font bien leur boulot ? Et pourquoi pas, si ces cadres ont des résultats ? Faudrait-il nécessairement mal payer les cadres du secteur social et humanitaire ? Ces questions sont loin d’être évidentes quant à la décence. L’écrivain américain Philippe Roth fait dire à l’un de ses personnage : « la décence ? Est-ce bien passionnant ? »
David Abiker