Emmanuel Macron organise une grande conférence de presse ce jeudi 9 décembre à l’Elysée. C’est la seconde fois seulement du quinquennat qu’il a recours à ce format. Le palais précise qu’il convoque la presse pour parler de la Présidence française de l’Union Européenne, mais il sera bien sûr interrogé sur tout le reste.
Eric Zemmour qui a qualifié le chef de l’Etat « d’adolescent »
Dans une conférence de presse, chacun fait ce qu’il veut. Le président est libre de choisir son propos introductif, et les journalistes sont libres de lui poser les questions qui leur chantent. Donc il y aura tout une partie sur l’Europe, le thème préféré du président. LR et le PS n’ont toujours pas résorbé leurs fractures internes sur le sujet. Le Pen, Zemmour, Mélenchon sont prêts à balancer les traités par-dessus bord. Le chef de l’Etat adore ce clivage dont il pense sortir gagnant. Et puis les journalistes aborderont les autres sujets, les attaques dont il fait l’objet par exemple.
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Ce week-end, elles se sont enchaînées : « Emmanuel Macron, n’a qu’une seule obsession, c’est plaire. Moi, c’est faire » (Valérie Pécresse). « Il doit venir dans l’arène et débattre, il n’est pas au-dessus de la démocratie » (Jean-Luc Mélenchon). Et dans un registre d’une rare violence, Eric Zemmour qui a qualifié le chef de l’Etat « d’adolescent » avant d’ajouter : « personne ne sait qui il est, parce qu’il n’est personne ». On l’interrogera également sur tous les thèmes de préoccupation des Français : Pouvoir d’achat, fiscalité, santé, sécurité, immigration, retraites, climat, dette… Bref il convoque une conférence de presse sur l’Europe, pour répondre à tout le reste.
Emmanuel Macron : les journalistes vont-ils l’interroger sur sa possible candidature à une réélection ?
Emmanuel Macron veut le beurre et l’argent du beurre -si j’ose dire- : se déclarer le plus tard possible, rester président jusqu’au dernier moment pour se placer au-dessus de la mêlée, et en même temps, il en a assez de servir de punching-ball, à prendre des coups toute la journée sans répondre. Donc la conférence de presse c’est très pratique, il vient parler d’un sujet sérieux et ce sont les journalistes qui l’emmèneront sur la campagne. Il fera de la politique à plein régime mais ce ne sera pas de sa faute, ce sera de la nôtre. Il faudra d’ailleurs penser à lui demander s’il sera candidat à sa réélection puisqu’il ne l’a jamais dit. On est libre de demander et lui il sera libre de ne pas répondre.
David Doukhan