La nécessité du rappel. Une fois de plus, Gabriel Attal demande aux personnes âgées et à risque de faire leur rappel du vaccin. « Aujourd’hui un peu plus d’un tiers des personnes éligibles ont fait leur rappel, c’est beaucoup, mais c’est encore trop peu », regrette-t-il.
En Israël, « malgré un taux de vaccination élevé, l’épidémie est repartie, mais elle a été complètement jugulée par la 3ème dose »
L’objectif de la troisième dose est d’améliorer l’efficacité de la couverture vaccinale, car l’immunité est en train de baisser chez les plus de 65 ans alors que le variant Delta reste actif. Un nouvel outil se déploie pour multiplier les injections chez les seniors : un numéro vert (0800.730.957 accessible de tous les jours de 6h à 22h) permettant aux personnes âgées de 75 ans et plus d’être vaccinées contre le Covid-19 à domicile. Car c’est effectivement là que ça coince. Deux tiers des personnes de plus de 75 ans n’ont pas de médecin traitant. L’assurance maladie ne peut donc pas les contacter, ces patients passent sous sous les radars, explique le docteur Jérôme Marty : « on a tendance à penser que ces personnes sont en Ehpad ou dans des foyers-logements, or cela concerne seulement 8.8% des plus de 75 ans ».
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L’immense majorité des seniors sont à domicile, vivent seuls. Il faut donc leur apporter le vaccin, « ce qui prend du temps » pointe Jérôme Marty. On le sait a présent, l’immunité vaccinale baisse au bout de 6 mois. Le gouvernement réfléchit donc à intégrer la troisième dose au pass sanitaire, car si elle était vraiment suivie, elle pourrait influer sur la courbe épidémique. Selon le généticien Philippe Froguel, l’exemple israélien est le plus frappant : « malgré un taux de vaccination élevé, l’épidémie est repartie, mais elle a été complètement jugulée par la 3ème dose ». Il appelle à être très vigilant en France face à la situation épidémique de certains pays voisins. Cette dose de rappel n’évitera pas pas la hausse des contaminations cet automne selon les épidémiologistes. Mais le but est surtout d’empêcher les cas graves qui pourraient saturer les hôpitaux.
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister :