L’interdiction de la chasse le week-end et les vacances scolaires est à nouveau au cœur des discussions politiques après la mort, samedi, d’une randonneuse de 25 ans, tuée par une balle perdue lors d’une battue dans le Cantal.
Yannick Jadot : « Il faut règlementer la chasse, il y a urgence ! »
Actuellement, la France compte près de 4 millions de chasseurs, dont 1 million de pratiquants actifs pour cette année. C’est une manne électorale non-négligeable, dont certains candidats ont choisi de se passer. Quelques heures après le drame, Yannick Jadot a été le premier à s’exprimer: « Il faut règlementer la chasse, il y a urgence ! » dit-il. Le candidat EE-LV avait déjà réclamé l’interdiction de cette activité les week-end et vacances scolaires, une position partagée par l’Insoumis Jean Luc Mélenchon et Christiane Taubira, qui appelle à une règlementation de l’occupation des espaces publics.
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D’autres candidats à la présidentielle se font plus discrets, car il n’est pas question pour eux de braquer un potentiel électorat si près du premier tour. Thierry Costes, le conseiller politique de la Fédération Nationale des Chasseurs, estime que s’il y a une personnalité qui tire son épingle du jeu, c’est Emmanuel Macron, candidat non déclaré pour l’instant. « Il a très bonne presse [auprès des chasseurs] », explique-t-il, « car il a donné des preuves d’amour pendant ces 5 dernières années ». Thierry Costes note qu’il a, en parallèle, fait beaucoup pour la biodiversité en obligeant les chasseurs à en faire beaucoup plus. Il évoque un « donnant-donnant » raisonnable, assurant qu’Emmanuel Macron est le premier président à « assumer la chasse comme un élément de ruralité », regrettant que ses prédécesseurs aient été plus flous sur le sujet. Thierry Costes les a pourtant conseillés lors de leur passage à l’Elysée.
Anne Mignard
Ecoutez le reportage d’Anne Mignard :