Russie : « C’est Vladimir Poutine qui a peur aujourd’hui, pas Navalny » affirme Jean-Louis Bourlanges

Jean-Louis Bourlanges était l’invité politique de la matinale de Guillaume Durand ce lundi 2 février. Entré en fonction le 27 janvier à la Présidence de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, il fait face à un début d’année 2021 mouvementé entre le coup d’état en Birmanie, la crise du Covid-19 et la mise en détention de l’opposant à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny.

Affaire Navalny : Jean-Louis Bourlanges « réclame sa libération »

Guillaume Durand énumère les dossiers importants se multipliant depuis l’arrivée de Jean-Louis Bourlanges à la présidence de la commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale : « l’affaire Navalny en Russie, le coup d’état en Birmanie avec la mise en détention d’Aung San Suu Kyi, la question des vaccins anti-covid et la loi séparatisme », une liste à laquelle le député tient à ajouter « la nouvelle administration Biden qui change considérablement la donne, ainsi que l’évolution des rapports avec la Chine, qui sera l’axe stratégique fondamental de la politique étrangère des pays européens dans les dix prochaines années ».

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Concernant l’arrestation de Navalny et la question de la fréquentabilité de Vladimir Poutine sur le plan diplomatique, Jean-Louis Bourlanges souhaite « être réaliste » et développer des relations avec tout les acteurs de la scène internationale. Il salue également « le courage personnel de Navalny » et « réclame sa libération » mais s’inquiète d’un pays « où les forces de répression sont terribles et peuvent l’emporter ». Selon lui, la situation actuelle montre que « celui qui a peur aujourd’hui, c’est Poutine, pas Navalny ».

 

Vaccination anti-covid : « Il n’y aurait aucun intérêt à faire du chacun pour soi » déclare Jean-Louis Bourlanges

A propos de l’européanisation de la commande des vaccins, il semble selon Jean-Louis Bourlanges « évident que le choix de la synergie européenne est le bon choix » et dit « ne pas comprendre l’intérêt qu’il y aurait à faire du chacun pour soi ». Cependant, il concède que la Commission Européenne a fauté sur plusieurs points : tout d’abord le fait d’avoir été « exagérément prudent » dans le lancement de la vaccination anti-covid, ensuite « la volonté de vouloir gagner sur les prix, alors que tous les économistes ont minimisé l’importance du prix dans le contexte actuel où l’économie est arrêtée » et pour finir « l’incapacité européenne a gagner une bataille technologique face aux Chinois et aux Américains ».

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Face à l’idée relayée par Guillaume Durand de faire peser des menaces autour des laboratoires qui tarderaient à livrer les doses promises de vaccins, Jean-Louis Bourlanges dénonce « le caractère secret des contrats passés entre les laboratoires et la commission ». Le Président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale « réclame plus de transparence » et affirme vouloir « une diplomatie communautaire européenne qui sort du secret ».

Rémi Monti

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