Interpol : Le Général Ahmed Nasser Al-Raisi, accusé de tortures, favori pour la présidence

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Interpol, l’organisation de Police Internationale sise à Lyon doit élire son nouveau président jeudi 25 novembre à l’occasion de l’Assemblée générale qui se tient à Istanbul.

La Russie de Poutine émet 38 % de ces notices rouges reçues par Interpol

Libération écrit que « sauf surprise, le nouveau président de l’organisation de coordination des polices du monde sera un tortionnaire réputé issu d’un régime aux obsessions sécuritaires ». Et le journal pointe le nom du Général Ahmed Nasser Al-Raisi inspecteur général du ministère de l’Intérieur des Emirats Arabes Unis comme le favori pour prendre la direction d’une agence qui regroupe 194 services de police. Au-delà du parcours de l’intéressé, Libération explique ce matin comment en 20 ans, Interpol sensé lutter contre la criminalité mondiale, est devenu l’arme préférée des régimes autoritaires pour traquer leurs opposants.

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La majorité de ce qu’on appelle les notices rouges qui permettent à un état de poursuivre un de ses ressortissants dans un pays étranger pour aboutir à son arrestation et son extradition viennent de pays totalitaire ou manquant cruellement de transparence politique : la Russie, la Chine, l’Azerbaïdjan, l’Egypte, l’Iran, l’Inde , le Belarus, le Venezuela. A elle toute seule, la Russie de Poutine émet 38 % de ces notices rouges reçues par Interpol. Bruno Min directeur juridique de l’ONG Fair Trials analyse le long déclin d’Interpol devenu un outil d’exportation des persécutions par les pays non respectueux des droits de l’Homme et il rappelle l’épisode surréaliste de 2016, lorsque Meng Hongwei le patron chinois d’Interpol lui-même a disparu et été jugé en Chine pour corruption. La présidence d’Interpol trophée pour dictateur, c’est à lire dans Libération.

David Abiker

 

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