L’enterrement de George Floyd avait lieu aujourd’hui à Houston, sur fond de manifestions dénonçant les violences policières et à quelques mois de l’élection présidentielle. Donald Trump semble ne pas profiter de la séquence pour engranger des points. Joe Biden a, lui, du mal à capter le vote crucial des indépendants.
10 points d’écart séparent Donald Trump et Joe Biden dans les derniers sondages
L’enterrement de George Floyd va être un enterrement d’activistes. Joe Biden, le candidat démocrate à la présidentielle, était déjà au Texas hier pour aller voir la famille de George Floyd. Mais, il ne sera normalement pas à ses funérailles. Aucun dirigeant politique ne sera d’ailleurs présent. Seuls s’y rendront des activistes de la communauté africaine-américaine. Pour l’heure, l’avantage politique de la séquence est accordé à Joe Biden, au vu des derniers sondages.
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Le taux de popularité de Donald Trump a baissé. Il était très haut, il y a quelques jours encore, au sortir de la crise du coronavirus. Désormais, il y a 10 points d’écart dans les enquêtes d’opinion entre Joe Biden et Donald Trump. Mais rappelons que l’élection présidentielle américaine est en novembre, avec des états qui tanguent parfois du côté démocrate, parfois du côté républicain.
La bourgeoisie de gauche se mobilise, comme dans les années 1960, contre le racisme
De plus, le régime n’est pas celui du suffrage universel direct et Donald Trump ne cesse de le dire, il a décidé de mobiliser plus que jamais sa base. Ce qui va compter, ce sont les électeurs indépendants. Et pour l’instant, ils ne sont pas complètement satisfaits de Joe Biden, qui ne suscite pas l’enthousiasme. Mais toute une partie de la bourgeoisie de gauche aux Etats-Unis a rejoint le camp des associations de minorités.
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A Washington, il y a des gens qui habituellement ne se mobilisent pas, mais qui participent aujourd’hui à la nouvelle sortie à la mode et qui consiste à se mettre, à 17h00, sur le côté de la route en tendant une pancarte sur laquelle est inscrit le slogan « Black Lives Matter ». Même s’il y a eu des images de violences, à présent, on est dans une autre phase, avec des manifestations pacifiques, de gens souvent blancs, qui rejoignent la cause, chantent et dansent, comme dans les années 1960.
Laurence Haïm
