Le Sénat américain a tranché hier soir, à une large majorité, Donald Trump est acquitté au terme d’un procès-éclair, qui ne restera pas dans les annales, ou plutôt si, qui restera dans les annales, comme le plus court et le plus indigent de l’Histoire.
Donald Trump blanchi des accusations d’enquête visant Joe Biden
Un procès expédié en 2 semaines, et un défilé des témoins empêchés par la majorité républicaine du Sénat, notamment l’ancien conseiller à la présidence John Bolton, qui aurait pu dire des choses dérangeantes pour Donald Trump. Ce qui interpelle dans ce genre de procès qui se termine en eau de boudin, -pardonnez-moi de l’expression, c’est qu’on a un Président accusé il y a quelques semaines d’abus de pouvoir et d’entrave au Congrès et à qui l’on reproche d’avoir mis en danger la sécurité nationale en passant ce coup de fil à son homologue ukrainien pour lui demander d’enquêter sur l’ancien vice-président démocrate Joe Biden, avec à la clé, une menace de suspension de l’aide militaire à l’Ukraine. Et hier, Donald Trump est finalement blanchi de ces accusations par la magie d’un vote.
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L’explication c’est bien sûr que les juges qui ont rendu leur verdict sont des juges politiques, des juges représentants démocrates pour l’accusation et des juges sénateurs républicains pour l’acquittement. Et puis il faut revenir sur cette image qui a fait le tour du monde : la présidente démocrate de la Chambre des Représentants déchirant le discours que Donald Trump venait de prononcer… Au-delà de la détestation bien connue entre Nancy Pelosi et le président américain, ce geste face caméra qui répondait, rappelons-le, à un refus du président de serrer la main de la chef de file démocrate, a donné l’image d’une Amérique à couteaux tirés, avec un face à face entre deux camps irréconciliables. Certes, on est en début de campagne présidentielle, Donald Trump n’a pas abordé son discours sur l’Etat de l’Union de la façon la plus humble possible. Et de son côté, Nancy Pelosi -qui n’est pas une novice en politique- en avait gros sur le cœur d’avoir dû engager cette procédure d’Impeachment dont elle ne voulait pas, car elle en connaissait l’issue. Mais tout de même, ces gestes peu protocolaires dans l’enceinte sacro-sainte du Capitole en disent long sur les déchirures de l’Amérique d’aujourd’hui, et les 3 années de présidence Trump que nous venons de vivre, n’y sont pas pour rien.
Emmanuel Faux