Avec en moyenne 400 cas pour 100 000 habitants depuis des semaines, le Royaume-Uni a même l’un des taux de contamination les plus élevés d’Europe, proche de ceux de la Roumanie ou de la Russie, et près de dix fois plus que la France ou l’Allemagne.
Royaume-Uni : le système de santé va-t-il devoir encaisser une nouvelle vague meurtrière ?
Le Royaume-Uni était pourtant en avance sur sa campagne vaccinale, mais depuis cet été, le pays peine à atteindre les 80% alors que les gestes barrières ont été abandonnés. Avec une circulation virale aussi forte et l’hiver qui arrive, le système de santé va-t-il devoir encaisser une nouvelle vague meurtrière ? Avec 36 000 cas par jour, le Royaume-Uni a la contamination la plus forte d’Europe de l’ouest. Or, depuis juillet, le pays n’a jamais réussi à diminuer les cas, comme l’explique l’épidémiologiste Antoine Flahault : « il y a eu un plateau, entre 30 et 40 000 contaminations par jour, qui a tendance à augmenter, et qui place le Royaume-Uni dans une situation de très grande vulnérabilité ». Le pays compte plus de 100 décès par jour. Absence de pass sanitaire, abandon du masque dans les transports : depuis cet été, le Royaume-Uni mise tout sur la vaccination.
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Les hôpitaux britanniques sont plus vulnérables que ceux de l’Union européenne
Mais une couverture de 70%, ça n’est pas suffisant, d’autant que les 12-15 ans n’y ont accès que depuis 3 semaines. Il reste des poches résiduelles de personnes non vaccinées, poursuit Antoine Flahault, ajoutant qu’elles paient « un très lourd tribut à cette pandémie ». Par ailleurs les hôpitaux britanniques sont plus vulnérables que ceux de l’Union européenne : 250 lits pour 100 000 habitants, c’est beaucoup trop peu pour se permettre une telle circulation virale. C’est ce que souligne le professeur Philippe Frogel : « il y a deux fois moins de lits qu’en France, si la grippe reprend, on va mourir dans les couloirs comme l’année dernière ! ». Le pays tente d’anticiper, il a débuté sa campagne vaccinale contre la grippe il y a déjà trois semaines, car les hôpitaux se remplissent : chaque jour, 800 personnes sont hospitalisées pour Covid.
Rémi Pfister
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