Napoléon, figure controversée : Polémique autour de son bicentenaire

Napoléon a canalisé la révolution et rendu sa grandeur à la France, aujourd’hui, le bicentenaire de sa mort fait la une du Figaro qui s’inquiète pour les commémorations.

Napoléon a contre lui les anticolonialistes, les antimilitaristes et les féministes

Le Figaro raconte comment le pouvoir politique marche sur des œufs quand il s’agit d’honorer la mémoire de Napoléon mort il y a 200 ans. Quel Napoléon faut-il commémorer ? Le vainqueur d’Austerlitz, l’homme qui a pacifié la France, le créateur du Code Civil, l’homme qui rétablit l’esclavage ou la figure historique qui fascinait Hitler ?

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Napoléon aura contre lui les anticolonialistes, les antimilitaristes auxquels ont peut ajouter les féministes car après tout il a répudié Joséphine. Bref, c’est le coupable idéal sur la dépouille duquel on fera encore et toujours de la politique. On oublierait presque les Russes et les Anglais qui voudront s’arracher une part du butin et mettre en avant Trafalgar ou la Bérézina.

 

Jacques Chirac et François Hollande n’ont pas commémoré les bicentenaires de Waterloo et Austerlitz

Vu son œuvre considérable, Napoléon a forcément laissé des parts sombres d’une Histoire que les spécialistes débattent depuis des décennies. Il y a ceux qui préfèrent la polémique mémorielle à l’Histoire, et la Figaro rappelle que depuis Pompidou qui avait salué l’anniversaire de la naissance du petit corse, les bicentenaires de Waterloo ou d’Austerlitz ont été boudés par Chirac et Hollande qui ont préféré la prudence à la polémique.

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Voilà de quoi irriter Bertrand de Saint-Vincent qui s’indigne dans le Figaro : battre en retraite devant les purificateurs qui condamnent Napoléon au silence, à l’oubli et à la repentance serait habiller notre lâcheté en vertu. On laissera le mot de la fin à Bonaparte : « l’Histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d’accord« . Le problème, Mon Général, c’est que plus personne n’est d’accord sur cette histoire.

David Abiker

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