De toutes les œuvres d’Offenbach, La Belle Hélène, incarnation de la Fête Impériale, est celle qui aura le plus marqué son temps.
Ce qui a permis à Jacques Offenbach d’accéder à une véritable consécration, c’est un opéra, une sorte de grande parodie de l’Antiquité. C’était en 1858 et ça s’appelait Orphée aux enfers. Il est devenu maintenant presque officiellement l’amuseur du 2nd empire.
Et aussitôt après, il se dit qu’il faut créer un pendant d’Orphée. Il en parle dès 1860 à son plus proche collaborateur, dont vous connaissez forcément au moins le nom, c’est Ludovic Halévy. C’est un librettiste à l’imagination complètement débridée.
La Belle Hélène va commencer à prendre forme au printemps 1864
Il va s’associer à Henri Meilhac pour être à l’origine d’un certain nombre de livrets célèbres d’Offenbach. Un projet définitif de seconde parodie de l’Antiquité va donc prendre forme. On est là au printemps 1864, en plein cœur de cette période qu’on appelle le 2nd Empire avec cette sorte d’euphorie parisienne qu’on a immortalisée sous le nom de fête impériale. La suite, c’est Franck Ferrand qui vous la raconte…