Participer à la COP26, un défi financier pour les petits pays

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Alors que le sommet pour la planète entre dans sa deuxième semaine, sans doute la plus décisive selon Les Echos, la presse parle des coulisses qui n’ont rien de flamboyant.

Leonardo DiCaprio et Jeff Bezos, invités VIP de la COP26

« La société civile dénonce un évènement pour VIP » : c’est à lire en page 7 du Monde daté de ce 8 novembre. A Glasgow, le monde se divise en deux catégories : ceux qui coupent les files d’attentes, comme l’acteur américain Leonardo DiCaprio ou Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, et ceux qui attendent, à savoir 30 000 personnes accréditées qui patientent des heures, chaque jour, pour rentrer dans l’enceinte de la conférence. Le Monde raconte que les organisateurs se sont quand même fendus d’un mail d’excuse et d’un conseil : « en cas de mauvais temps, munissez-vous d’un vêtement approprié ».

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Encore plus rude, Cécile Ducourtieux, l’envoyée spéciale, rapporte que la ministre israélienne de l’énergie n’a pas pu accéder à la COP lundi dernier. Les organisateurs ont refusé qu’une voiture entre dans l’enceinte de la conférence. La responsable politique n’avait pourtant pas le choix, elle se déplace en fauteuil roulant. On va de surprise en surprise dans cet article ! Une fois que vous êtes sur place, il y a un hic : les prix. Un café vous coutera 3 euros 50, une portion de soupe : 6 euros. Sans compter les tarifs vertigineux des locations immobilières. Bref, l’ardoise est salée, notamment pour les petits pays.

Vladimir Poutine est le grand absent de la conférence climat

Une activiste des Îles Caïmans raconte avoir décroché des accréditations pour 22 personnes grâce à un financement participatif. « Finalement on n’a pas pu amener de traducteur avec nous, on n’avait pas le budget » raconte-t-elle dans le journal Le Monde. Et justement, où trouver les petits pays dans l’enceinte de la COP ? Vous voyez les stands, là-bas, tout au fond ? Eh bien c’est là, nous dit La Croix dans un entrefilet assez savoureux. Voilà le tableau : les pays les plus vulnérables au changement climatique n’ont pas forcément les moyens de payer 450 euros le mètre carré, alors ils se font discrets. Prenez le stand de Tuvalu, un archipel du Pacifique : une seule table, quelques chaises, enserrées dans trois cloisons un peu étroites. On est loin de la flamboyance du pavillon russe, avec ses conférences au rez-de-chaussée et ses rencontres informelles à l’étage. La Croix précise d’ailleurs que le président russe Vladimir Poutine est le grand absent de la conférence climat. A la Cop26 comme en pleine mer, le vent n’a pas encore tourné.

Marc Bourreau

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