Île-de-France : Les vieux diesels toujours bien présents

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Il faut aussi lire le Parisien-Aujourd’hui en France, édition Ile de France, ce lundi 15 novembre : Les vieux diesels font de la résistance. Alors que Paris et sa métropole font la chasse au gazole, écrit le quotidien, 1.3 millions de véhicules franciliens roulent au mazout, ce qui représente 25 % des voitures qui circulent en région parisienne.

Le sociologue Pierre Blavier : « s’attaquer à l’automobile n’est pas qu’une question de carburant, c’est aussi la remise en cause d’une culture partagée »

« Nous avons 4 véhicules diesel », explique Nadine qui vit dans les Yvelines, « un pour mon mari, un pour moi et un pour chacune de nos filles qui sont étudiantes ». Et pour tous les Français interrogés par le Parisien-Aujourd’hui en France c’est la même réponse : je n’ai pas les moyens de changer, le diesel est moins cher, je pars tôt le matin, je rentre tard le soir, les transports ne sont pas adaptés, j’ai besoin de ma voiture. La culture de l’automobile, Libération la décortique en interviewant Pierre Blavier, le sociologue qui a étudié les Gilets Jaunes sur le terrain.

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Il publie Gilets Jaunes la révolte des budgets contraints (PUF). Ce qui fait la spécificité du mouvement, c’est sa culture automobile et mécanique. D’où la surreprésentation des routiers, livreurs, caristes, mécanos installés sur des ronds-points, spécialistes du barrage routier et mis dans la rue par la taxe carburant. Et là encore, le principe de réalité qui s’impose explique le sociologue : l’Etat incite à devenir propriétaire de son pavillon et à utiliser la voiture pour se déplacer. Plus loin Pierre Blavier explique que s’attaquer à l’automobile n’est pas qu’une question de carburant c’est aussi la remise en cause d’une culture partagée : les trajets en voiture sont certes en partie subis, mais pour beaucoup ils sont aussi un forme de repos, un moment à soi permettant d’écouter la radio. Pour tous ces gens, la parole des politiques est démonétisée.

David Abiker

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