Cela paraît encore de la science-fiction. Un bus autonome, c’est-à-dire sans conduite humaine, circule cette semaine en région parisienne en conditions réelles. C’est une première en France, encore en phase de test.
Les bus autonomes devraient circuler avec des usagers en 2022
La RATP mène l’expérimentation à Sucy-Bonneuil dans le Val-de-Marne, pour l’instant de nuit avant un déploiement le jour. Les premiers usagers pourront monter dans ce bus dans un an. Pour la RATP, il s’agit évidemment de préparer les mobilités de demain. Ce bus nouvelle génération, est pour l’instant en test sur la ligne 393, et à première vue, c’est un bus classique de la RATP, blanc et noir, 12 mètres de long. Une fois à l’intérieur, il y a 18 places assises et 57 debout. Il circule pour l’instant sur 6 km de voie dédiée exclusivement aux bus, guidé par 5 capteurs. Yann, conducteur, est derrière le volant car c’est encore obligatoire pour des questions de législation et de sécurité, mais il ne touche à rien. « Je n’ai pas les mains sur le volant, qui tourne tout seul, et le bus freine et redémarre tout seul » précise-t-il, ajoutant qu’en 17 ans de métier, il vit « un rêve de gosse ».
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« Un voyageur malade ne pourra jamais être géré par un bus autonome »
A terme, dans ces bus, le conducteur pourrait disparaître, explique Côme Berbain, directeur de l’innovation à la RATP : « le sujet n’est pas de supprimer le conducteur, c’est de le réorienter vers du métier de service, de l’information voyageur, de la billettique, de la sécurité. Un voyageur malade ne pourra jamais être géré par un bus autonome ». Grâce à ces bus autonomes, la RATP pourra rapprocher les passages, et donc augmenter la capacité de certaines lignes. Les consommations énergétiques devraient aussi être réduites, grâce à une vitesse moyenne contrôlée, à l’image du régulateur de vitesse qui existe déjà. Ces bus autonomes ne sont donc pas une utopie, précise Côme Berbain qui reconnaît cependant que les intégrer dans une circulation normale de centre-ville n’est pas pour demain…
Emilie Valès
Ecoutez le reportage d’Emilie Valès :
