Marc Fesneau, ministre auprès du Premier ministre et chargé des relations avec le Parlement – était l’invité politique de Renaud Blanc ce jeudi 27 juin, à 8h15. Il est revenu sur la question des équilibres capitalistiques au sein de l’Alliance Renault-Nissan. Il a également alerté sur la tentation populiste aux élections municipales.
Canicule : Un progrès de sensibilisation depuis 2003
« On est toujours dans le même débat : si vous ne faites rien, vous êtes coupable et quand vous en faites, vous en faites toujours trop » a déclaré ce matin Marc Fesneau. Il estime qu’il y a eu des progrès en termes de sensibilisation par rapport à la grande canicule de 2003. « Je pense que les choses se font en bon ordre » a-t-il assuré. Il a expliqué qu’il devrait y avoir un retour de températures plus supportables dès lundi et mardi tout en nuançant pour le reste de la semaine prochaine : « La météo n’est pas un science prédictive très exacte ».
« Depuis la grande #canicule de 2003, on a fait des progrès en termes de sensibilisation. On est toujours dans le même débat : si vous ne faites rien, vous êtes coupable et quand vous en faites, vous en faites toujours trop »
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Renault-Nissan : la question des équilibres capitalistiques au cœur du débat.
« Si on ne peut pas avoir un dialogue entre le président et Bruno Le Maire et confronter des opinions sans que ce soit un couac, on a un petit souci démocratique » a expliqué Marc Fesneau. Emmanuel Macron a en effet fait savoir depuis le Japon que rien ne justifiait une baisse de la part de l’Etat français dans les équilibres capitalistiques de l’Alliance Renault-Nissan. Une position qui vient contredire celle du Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Marc Fesneau estime que cette « hypothèse » émise par le locataire de Bercy a fait l’objet d’un dialogue et qu’on peut avoir dans un gouvernement des opinions qui « ne soient pas identiques » : « On n’est pas alignés en rang d’oignons les uns derrières les autres ». Il a rappelé que le Conseil des ministres était un « lieu de débat » mais que les arbitrages relevaient des compétences du président et du Premier ministre.
« Si on ne peut pas avoir un dialogue entre le président et Bruno Le Maire et confronter des opinions sans que ce soit un couac, on a un petit souci démocratique » @MFesneau
A propos des équilibres capitalistiques dans l’alliance Renault-Nissan
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Municipales : endiguer la tentation populiste
« La tentation populiste municipale qui est en train de naitre est très forte. C’est une question sérieuse qui se pose dans le champ démocratique aux gens qui sont aux responsabilités » a alerté Marc Fesneau
A la question de la candidature à Paris, il a déclaré : « Laissons faire les procédures internes de LREM, si vous voulez interrogez Edouard Philippe, interrogez-le. » Il ajoute : l’idée de susciter des candidatures ne me paraît pas nécessaire ». Il a par ailleurs rappelé que bien que Paris soit « emblématique », les élections avaient lieu sur tout l’hexagone : « Comme il y a 36 000 communes en France, j’aimerais assez qu’on ne polarise pas tout sur la capitale »
Arthur Barbaresi