Enrique Casalino était l’invité de la matinale de Radio classique. L’infectiologue, directeur médical à l’AP-HP et chef des urgences à l’hôpital Bichat appelle à la vaccination des enfants.
Vacciner pour qu’ils puissent mener « la vie habituelle d’un enfant »
Afin d’atteindre un niveau de vaccination élevé, il va falloir protéger les enfants, estime le directeur médical de l’AP-HP. D’autant qu’il y a plusieurs intérêts à vacciner les enfants, poursuit-il. Premièrement, « l’épidémie a eu des conséquences massives sur le nombre de dépression des enfants », rappelle Enrique Casalino. Le vaccin est un outil qui, selon lui, permettrait aux plus jeunes de mener une vie « la plus proche possible de la vie habituelle d’un enfant », soit aller à l’école, avoir des activités intellectuelles et sportives.
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Deuxièmement, il apparait que les enfants se contaminent et ils peuvent être atteints de Covid long, d’où l’intérêt de les protéger de cette fatigue et de ces troubles divers, ajoute l’infectiologue. D’autant que le nombre de cas pédiatriques avec des formes sévères qui nécessitent des hospitalisations augmente, souligne Enrique Casalino. Aux Etats-Unis, où « 350 enfants sont décédés depuis le début de la pandémie », la société pédiatrique américaine est en train de recommander la vaccination des plus jeunes. En France, le débat de la vaccination des moins de 12 ans devrait bientôt reprendre.
Les pédiatres étudieront toutes les données afin de réaliser le meilleur choix
Interrogé sur la plus grande efficacité du vaccin Moderna contre le variant Delta par rapport au vaccin Pfizer, Enrique Casalino assure que les personnes ayant reçu deux doses de ce dernier ne doivent pas s’inquiéter. Il rappelle en effet « qu’avec Moderna, Pfizer et tous les vaccins de nouvelle génération, les taux de protection vis-à-vis du variant Delta sont à peine inférieurs aux taux de protection des variants antérieurs ». Malgré la vaccination, il faut toutefois continuer de respecter les gestes barrières, rappelle-t-il. Et concernant la vaccination des enfants, les pédiatres étudieront toutes les données afin de réaliser le meilleur choix, explique l’infectiologue.
Alexandra Legrand