Il y a des bonnes et des mauvaises nouvelles pour les restaurateurs dans les annonces du gouvernement. La principale bonne nouvelle étant évidemment l’annonce de la réouverture des cuisines après plus d’une année de fermetures et réouvertures partielles.
Réouvertures progressives : Les restaurateurs ne pourront compenser l’activité perdue par un « effet rattrapage » massif
Une bonne nouvelle de ce plan de déconfinement, c’est que les restaurateurs ont deux semaines devant eux pour se préparer. Avoir de la visibilité pour nettoyer, embaucher, remplir les frigos est important. Il y a également les acquis de la crise, car même une fois la pandémie passée, les terrasses resteront plus grandes pour de nombreuses brasseries et bars. La livraison qui n’était pas très développée est devenue un vrai relai de croissance qui permettra de mieux rentabiliser les frais de personnels et de cuisine.
A lire aussi
La première mauvaise nouvelle, c’est que la réouverture ne sera que partielle et progressive. Le 19 mai, on ne pourra servir qu’en terrasse, puis le 9 juin, la salle sera opérationnelle mais avec une jauge de 50% seulement. Et il reste un la barrière d’un couvre-feu qui va passer en deux étapes, à 21h puis 23 heures. Tout cela n’est pas génial pour l’activité. Et puis enfin, dans ce métier, il n’y aura sans doute pas d’effet rattrapage massif, les repas qui n’ont pas été vendus ne seront donc jamais mangés. La population ira peut-être plus souvent au restaurant avec le déconfinement mais mais ne mangera pas deux fois plus.
Covid-19 : La crise affectera plus fortement les restaurants étoilés
Tous les restaurants n’auront pas été égaux face à la crise. Les estimations ne sont pas précises mais pour certains la crise sera très supportable, notamment ceux qui sont propriétaires de leurs murs, qui ont mis leur personnel au chômage partiel et qui ont reçu des aides leur permettant de limiter la casse. Pour d’autres, ceux qui venaient d’ouvrir, ceux qui ont des loyers élevés ou des dettes à rembourser, la crise et le lendemain de crise seront terribles.
A lire aussi
Pour les grands restaurants étoilés ou les propriétaires de plusieurs restaurants, les aides n’auront pas tout compensées. Pour les grands chefs qui ne peuvent servir en terrasse ou qui dépendent d’une clientèle internationale qui ne sera pas de retour cette année, la crise va faire très mal. La restauration va donc commencer à aller mieux, ce qui ne veut pas dire qu’elle sera en bonne santé.
David Barroux