La monétisation des RTT a été l’une des mesures adoptées par l’Assemblée nationale dans le texte de la loi pouvoir d’achat afin d’aider les Français face à l’inflation. Pourtant cette mesure fait débat, et la gauche s’insurge d’une aide qui pourrait favoriser seulement une partie des salariés.
Les aides accordées par l’Assemblée sont surtout concentrées sur le travail
On a enfin assisté à l’épilogue des débats sur la loi pouvoir d’achat. Les députés et les sénateurs ont validé le 4 août son pendant budgétaire. Censé soutenir les Français face au pic de l’inflation, le texte a été un véritable marathon législatif avec une Assemblée nationale très agitée. Entre la ristourne de 30 centimes sur le litre de carburants, la fin de la redevance audiovisuelle, et la revalorisation de la Prime Macron, les aides sont multiples et se veulent surtout concentrées sur le travail, avec notamment la monétisation des RTT. Pour un salarié la possibilité de se faire payer ses RTT restants existait déjà. En effet, si l’accord collectif de l’entreprise le prévoit, un salarié travaillant plus de 35 heures par semaine peut choisir de toucher de l’argent plutôt que de prendre ses repos.
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Seulement 15% des salariés devraient profiter de la monétisation des RTT
La nouveauté avec le texte adopté par l’Assemblée est que cette somme n’est plus imposable. Il y a tout de même une limite car l’employé ne pourra pas aller au-dessus des 7500 euros par an. L’autre restriction est que la mesure concerne seulement le secteur privé où il y a des RTT. Cela représente 15% des salariés selon le gouvernement, et principalement des cadres. « C’est la fin des 35 h ! » s’insurge la gauche qui voit là un moyen de pression de l’employeur sur les salariés, surtout dans les petites entreprises. A l’inverse la droite, ayant soutenu cette mesure dès les premières heures, se réjouit :« c’est le retour du travailler plus pour gagner plus ». La mesure devrait s’achever fin 2025.
Laurie-Anne Toulemont
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