Les entreprises du CAC 40 ont annoncé leurs bons résultats du semestre dernier. Ce bilan positive pour la plupart des entreprises locomotives de l’économie française est une très bonne nouvelle et permet d’envisager plus sereinement un deuxième semestre qui pourrait s’avérer tumultueux.
Les grands groupes hexagonaux peuvent légitimement se féliciter du chemin parcouru ces derniers mois
De nombreux champions français ont annoncé le 27 juin leurs résultats semestriels. Très attendues, ces publications ont témoigné de la capacité de résistance des géants du CAC 40. En effet, les grands groupes hexagonaux peuvent légitimement se féliciter du chemin parcouru ces derniers mois. Dans un environnement chahuté comme jamais, avec des ruptures d’approvisionnement XXL, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le retour de l’inflation et l’impact de la stratégie zéro Covid en Chine, nombre d’entre eux sont parvenus à afficher de bons, voire de très bons résultats. Dans ce beau tir groupé, des groupes comme Airbus, Air Liquide, LVMH, Schneider, Stellantis ou encore Total ont même mis la barre très haute. Chacun à leur manière, ils ont su s’adapter avec rapidité et efficacité à la nouvelle donne économique. Pour preuve que ce n’était pas gagné d’avance, les champions allemands eux ont globalement peiné à confirmer le rebond post-pandémie.
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On est rassuré sur la capacité de nos grands champions à affronter la future tempête
Pourtant, il n’est pas sûr que le second semestre soit du même calibre. D’abord, parce qu’en cette période de forte instabilité géopolitique, on ne peut pas exclure qu’un nouveau choc se produise. Surtout, parce que la morsure de l’inflation se fera de plus en plus sentir dans les prochains mois. Cela aura forcément un impact sur le pouvoir d’achat des ménages et sur les marges des entreprises. La capacité des groupes à faire passer des hausses de prix va donc devenir clé. Dans cette course, tout le monde ne part pas avec les mêmes chances. On le constate d’ailleurs déjà dans la distribution où des groupes comme Danone ou Carrefour s’en sortent mieux que leurs concurrents. En clair, la prime aux leaders et aux plus globaux sera encore plus importante qu’en temps normal. De quoi rassurer sur la capacité de nos grands champions à affronter le gros temps qui s’annonce.
François Vidal