Novembre et décembre représentent la moitié du marché du jouet, il était donc crucial que les boutiques puissent se remettre à vendre car le click & collect ou la vente sur Internet, même si cela progresse, ça ne compense pas.
PicWikToys propose 6 000 jouets français sur 32 000
Smoby, Mécabois ou Sophie la Girafe parient sur le made in France et font de la résistance. Ils sont là pour essayer de capter une partie des 140 euros que les Français dépensent en moyenne en jouets de Noël. Le jouet tricolore ne représente que 14% du marché. C’est un peu plus en termes d’offres car dans un magasin comme la chaîne PicWikToys les jouets tricolores représentent 6.000 références sur 32 000, soit un petit cinquième de l’offre.
A lire aussi
C’est peu face au made in China, mais la part de marché du made in France progresse. C’était 8% il y a trois ans. Les Français aiment bien le local et le positionnement français est plutôt sur du naturel ou de l’éducatif. Du coup la distribution soutient le bleu blanc rouge. Même Amazon a créé une boutique en ligne de jouets français.
Jouets : la France peut miser sur le haut de gamme pour se différencier
Pourtant, la bataille est perdue. La Chine aura toujours les volumes et les meilleurs prix. Mais la France peut défendre dans le jouet comme dans d’autres secteurs un positionnement plus haut de gamme. Il faut se différencier. Et la crise actuelle prouve que l’on peut aussi apporter du service. Aujourd’hui, les flux logistiques sont perturbés, la distribution n’a pas voulu trop commander de peur d’avoir trop de stocks si les boutiques étaient restées fermées. Aujourd’hui, elles sont ouvertes et du coup si la distribution manque de jouets, elle se fournira auprès des Français qui peuvent livrer plus vite.
David Barroux