Nautisme : un secteur qui surnage en temps de crise du Covid

Les professionnels de l’industrie nautique se montrent optimistes, étant donné le besoin d’évasion des Français. Certes, pour la plupart, les chantiers ont dû poser les outils au printemps dernier, mais depuis, l’activité tourne à plein régime.

Selon Les Echos, il n’y a déjà plus de catamarans en stock pour début août en Corse

En 2020, l’été avait été particulièrement fort et avait permis de limiter la casse avec une baisse de seulement 14 % des nouvelles immatriculations en France. Pour cette année, le secteur espère une hausse de 5 à 10 % des ventes de bateaux… dans le monde ! Avec un gros appétit pour les petits bateaux à moteur, et cela malgré l’annulation des salons nautiques très importants pour les constructeurs, puisqu’ils réalisent 70 % de leurs ventes annuelles lors des évènements qui se tiennent en automne et en hiver. Ils ont proposé des salons virtuels qui ont permis de maintenir le lien -semble-t-il- avec les clients.

 

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La location de bateaux a notamment le vent en poupe. C’est moins coûteux et contraignant que de s’acheter un bateau. L’été dernier, les loueurs avaient enregistré une année record avec l’arrivée de nouveaux pratiquants qui louaient souvent un bateau à moteur à la journée. Une tendance qui devrait se confirmer cette année, selon Anne Feitz dans les Echos, il n’y a déjà plus de catamarans en stock pour début août en Corse.

 

Beneteau, le numéro 1 mondial du nautisme a souffert

Il y a tout de même un bémol : la clientèle internationale, absente en raison des contraintes sanitaires. La saison a été notamment très difficile dans les Antilles ou à Tahiti. Mais bonne nouvelle, l’avancée de la campagne de vaccination aux Etats-Unis pourrait ramener les touristes américains sur les pontons. Le numéro 1 mondial Beneteau a souffert. Le groupe vendéen est tombé dans le rouge en 2020, en raison notamment du coût de son plan de restructuration lancé l’an dernier. Le groupe a en effet décidé de rationaliser son offre de marques. Depuis, Beneteau indique que quasiment tous ses marchés sont repartis en croissance et il espère une forte hausse de ses résultats pour 2021, malgré l’impact de la cyberattaque dont il a été victime mi-février et qui a mis ses chantiers à l’arrêt pendant plusieurs jours. Les pirates ne sévissent pas que l’eau.

Pierrick Fay

 

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