MG est une marque automobile britannique au statut un peu mythique. Ce n’est pas de l’ultra-luxe comme Ferrari mais pendant presque 100 ans, elle a proposé des petits coupés sportifs, nerveux au look sympa.
Le Chinois SAIC, propriétaire de MG a une vraie puissance de frappe
MG a enchaîné les crises et les repreneurs : après BMW, le groupe a fini par être repris en 2005 par des actionnaires chinois. Depuis presque quinze ans c’est Shanghai Automotive, qu’on appelle aussi SAIC, qui en est propriétaire et aujourd’hui, il passe la seconde en présentant des nouveaux modèles et en ouvrant plus de 200 concessions en Europe. Il a deux atouts majeurs : le premier c’est que SAIC est le numéro 1 de l’auto en Chine et le numéro 7 dans le monde, il a grandi avec des partenariats sur le marché chinois sur lequel il est allié à Volkswagen par exemple. Mais depuis, avec l’expérience et les profits il a une vraie puissance de frappe.
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Les Chinois ne contrôlent que 3 à 4% du marché de la voiture électrique en Europe
Deuxième atout : on est en pleine période de rupture technologique, on va basculer dans l’électrique. C’est un peu un nouveau départ qui rebat les cartes. Le groupe a de l’argent, de l’expertise, des nouveaux modèles et un nom qui peut aider. Donc oui, il a ses chances même s’il n’a pas vendu 5.000 voitures sur le Vieux continent sur le premier trimestre. Les constructeurs historiques ont de l’expérience, ils n’ont cessé de s’améliorer, de consolider, de se réinventer, mais c’est vrai que la nouvelle concurrence chinoise ou de nouveaux venus comme Tesla peuvent faire mal. Et comme souvent dans les périodes de crise et de transition technologique, le marché va faire le tri. Les Chinois qui ne contrôlent que 3 à 4% du marché de la voiture électrique en Europe vont progresser c’est sûr, mais ils vont tuer les faibles, pas tuer tout le monde. Et il faut que l’Europe ne soit pas trop naïve. L’accès au marché chinois est hyper compliqué. Au nom d’un principe de réciprocité, on ne doit pas les laisser totalement librement du made in China.
David Barroux