Mediapro annonce l’arrêt de Téléfoot : Comment expliquer cet échec ?

La faillite commerciale de Mediapro en France est une terrible nouvelle pour le football français. Cela a prouve qu’il ne valait pas le milliard d’euros en droits télé comme l’espérait le groupe sino-espagnol.

Sans football, les Français regardent d’autres sports comme la F1, le rugby ou la moto

Mediapro avait misé à lui tout seul plus de 800 millions d’euros pour être le premier diffuseur du foot pro en France. Pour réussir son pari économique, il fallait qu’il arrive à séduire entre trois et quatre millions d’abonnés à 25 euros par mois. Et finalement au bout de six mois, il n’avait pas séduit 500 000 personnes. Il devait verser plus de 3 milliards sur quatre ans. Il jette l’éponge après avoir versé à peine 150 millions…

 

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C’est l’autre leçon qui est très dure pour le foot français. Les patrons de clubs pensaient que le public ne pouvait se passer de ce spectacle. Et bien c’est faux. Quand on retire le foot de la vitrine, quand on passe sur une petite chaîne très chère, et bien les Français passent à autre chose. Ils ont regardé d’autres sports comme la F1, le rugby ou la moto. Et puis ils regardent de plus en plus de séries sur Netflix. La cruelle vérité c’est qu’il y a plus de concurrence, que le foot français n’est pas au niveau (il suffit de voir la déroute des clubs au niveau européen à part le PSG). Le foot pensait qu’il valait plus qu’avant… il vaut sans doute moins.

 

Avec le Brexit le marché des transferts de joueurs va s’écrouler

L’heure est grave pour le foot français, parce que même si Canal+ va sans doute se substituer à Mediapro, il va payer beaucoup moins. On va être très loin du milliard d’euros, le foot n’aura sans doute pas beaucoup plus de 700 millions. Pour beaucoup de clubs, les droits télé c’est plus de la moitié de leurs recettes. S’ils touchent beaucoup moins que prévu, ils vont être pris à la gorge. D’abord parce que c’est très dur de faire vite des économies. Ensuite parce qu’avec la crise sanitaire les recettes de stades sont à zéro et avec le Brexit le marché des transferts de joueurs va s’écrouler…

David Barroux