Boulanger, le rival de Darty et de la Fnac, a décidé d’investir dans le reconditionnement. L’entreprise annonce ce 7 février qu’elle prend aux côtés de Bouygues Telecom, le contrôle de Recommerce.
Recommerce dépasse la barre des 100 millions de chiffre d’affaires
Recommerce est une start-up créée en 2009 avec une ambition : remettre sur le marché des téléphones portables d’occasion que l’entreprise a remis en état et vend avec une garantie. C’est une entreprise qui a doublé de taille en cinq ans. Elle dépasse maintenant la barre des 100 millions de chiffre d’affaires. C’est surtout une entreprise dont la croissance pourrait accélérer encore plus nettement car l’on est à un moment clef dans notre société de consommation. Recommerce est bien positionnée pour en profiter. Les entreprises comme les consommateurs ont changé et les comportements commencent également à suivre la tendance. Nous sommes toujours dans une société de consommation et pour la plupart d’entre nous, ne veulent pas aller vers la décroissance ou la non-consommation. Il y a cependant une prise de conscience : on peut souvent vendre mieux et consommer mieux.
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C’est dans ce cadre que l’on voit se développer ce qu’on appelle l’économie circulaire et le marché de l’occasion. On peut à la fois recycler beaucoup de produits et on peut également remettre sur le marché des produits réparés qui peuvent avoir une seconde vie. Recycler de la matière première ou réutiliser est le meilleur moyen de lutter contre le gâchis et donc contre la pollution. Depuis des années, on le voit sur le marché de l’automobile avec l’occasion. On vend tous les ans trois fois plus de voitures d’occasion que neuves. Mais la nouveauté est que désormais, le recyclage gagne de plus en plus de produits pas très chers comme les habits, les meubles et les appareils électroniques.
Back Market, Recommerce, la Fnac et Boulanger investissent le marché de l’occasion
Mais pourquoi ce marché pourrait encore accélérer ? Tout simplement parce qu’il se professionnalise. Quand vous avez des acteurs comme Boulanger et Recommerce qui allient leurs forces, cela permet déjà d’être plus efficace. La clef dans ce métier, est de structurer pour obtenir un flux régulier de produits à recycler. Puis il faut industrialiser le processus de réparation. Enfin, il faut avoir des circuits de distribution et des garanties. Il faut pouvoir toucher et rassurer le consommateur. Aujourd’hui, la distribution s’y met. Sur Internet ou dans des boutiques, des corners « seconde main » se développent. On va donc changer d’échelle.
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Quand on passe de Emmaüs à Back Market, Recommerce, la Fnac ou Boulanger, on se donne les moyens d’avoir un vrai impact. Au départ les acteurs du recyclage prêchaient un peu dans le désert mais aujourd’hui, cette pratique est devenue presque tendance. A Noël cette année, on a offert de plus en plus de jouets d’occasion. Le recyclage n’est plus tabou. Il commence à devenir à la mode. Une mode qui on l’espère, sera durable.
David Barroux
