La France est devenue après le Japon, la deuxième patrie du manga. Il sera particulièrement mis à l’honneur ce week-end puisque se tient à la porte de Versailles, le salon Paris Manga SCI-FI Show.
75 000 visiteurs sont attendus au salon Paris Manga
Un salon qui a été créé il y a un peu plus de 15 ans et après deux années d’absence, Covid oblige, il va tenir sa trentième édition. On y attend 75 000 visiteurs. Ils seront donc nombreux à venir seul ou en famille puisque le manga parle à toutes les générations. Certains viendront déguisés comme des héros de manga et ils seront encore plus nombreux à repartir avec des sacs remplis d’albums.
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Cela fait une trentaine d’année que le manga a commencé à conquérir la France mais là, nous venons de franchir un palier. Pour la première fois cette année, plus d’une BD vendue en France sera un manga contre seulement une sur trois il y a dix ans. En valeur, comme un manga vaut deux ou trois fois moins cher qu’une BD franco-belge, il ne domine pas. Mais en volume et auprès des jeunes, le manga a tué le match. Le segment est tellement porteur que tous les éditeurs s’y mettent et tous les libraires aussi.
Plus de 30 millions de mangas seront vendus cette année en France
Il y a eu cette année l’impact du pass culture. Quand on donne 300 euros aux jeunes pour acheter des produits culturels, ils vont beaucoup plus acheter des mangas que des classiques de la littérature. Cela a donné un incroyable coup de fouet au marché. On va vendre en France cette année, plus de 30 millions de mangas soit deux fois plus qu’en 2019. En fait le manga est depuis longtemps dans une spirale positive. Encore plus que la BD française, il est porté par la force de son offre audiovisuelle. Les « animes » nourrissent l’intérêt permanent des lecteurs et en attirent sans arrêt de nouveaux.
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Le manga parle de tout et parle à tout le monde : il y en a absolument pour tous les goûts et pour tous les âges. Il s’est adressé aux filles bien avant la BD traditionnelle et c’est une vraie industrie. On ne sort pas un album par an mais souvent un épisode par mois ou par trimestre. On est donc plus dans la logique du feuilleton alors que la BD franco-belge se rapproche davantage du cinéma d’auteur. Enfin, le manga laboure le terrain depuis des années.
David Barroux