Avant la crise sanitaire, les bateaux de croisières transportaient chaque année des centaines et des centaines de milliers de passagers. Cette activité touristique avait particulièrement le vent en poupe, mais c’est aussi celle qui, avec la montagne et les grands parcs d’attractions, a le plus souffert.
Marseille : deux premiers paquebots de croisières de MSC et Costa sont partis ce week-end
En plein Covid, il n’était pas question d’entasser des milliers de personnes dans un espace clos qui pouvait se transformer en foyer d’épidémie. Et puis personne n’avait trop envie de voyager à l’étranger ou de se retrouver prisonnier pendant des semaines sur un bateau. La bonne nouvelle c’est que l’activité commence à reprendre.
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Le redémarrage se fait, mais doucement. En effet, il est plus compliqué de remettre en route un paquebot que de rouvrir des chambres d’hôtels. Il aurait fallu planifier et commencer à vendre des places il y a des mois, cependant les compagnies manquaient de visibilité. Elles repartent donc sur l’eau avec beaucoup moins de bateaux, des jauges encore limitées et des contraintes sanitaires pénalisantes. Deux paquebots sont partis de Marseille ce week-end, mais MSC annonce deux fois moins de navires qu’il y a deux ans et Costa en lance quatre au lieu de quatorze.
Le vieillissement de la population mondiale favorable au marché de la croisière
Cette activité touristique reste très porteuse. Avant la crise il y avait déjà 30 millions de personnes qui montaient sur un bateau par an. Ce qui est à la fois beaucoup et peu. Ce n’est que 2% du marché mondial du tourisme et il y a de vraies réserves de croissance en Europe et surtout en Asie. Même si le client est amené à payer des extras aux bars et casinos du bateau, le forfait voyage tout compris reste très séduisant. D’autant qu’il y a des croisières pour tous les goûts, allant de la version un peu populaire à celle très haut de gamme. Cette forme de tourisme plaît aux personnes âgées. Or, la population mondiale vieillit et voit son pouvoir d’achat augmenter comme ses jours de vacances. Ce qui est bon pour le marché des croisières qui ne redoute finalement qu’une chose : une nouvelle vague de Covid.
David Barroux