Immobilier : Comment se termine l’année pour le marché ?

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Les notaires prennent le pouls du marché et viennent de livrer les grandes leçons de 2021. En étudiant les promesses de ventes signées, ils l’affirment : cette année va être une année historique en termes de transactions.

Il y a un effet rattrapage post-confinement de 2020

Plus de 1 million 150 000 appartements et maisons auront changé de mains en 2021. On est sur une hausse d’environ 15%. Pour un produit aussi cher qu’un logement, une telle croissance est incroyable. C’est un mélange de facteurs qui expliquent ce boom. Il y a déjà un effet rattrapage post-confinement de 2020. Ensuite, il y a une envie de déménager pour certains ou de s’offrir une résidence secondaire en France pour d’autres qui a été plus forte que d’habitude.

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La demande a été rendue solvable par deux facteurs. En dépit de la crise sanitaire nous n’avons pas eu de vraie crise économique et donc pas de crise globale du pouvoir d’achat. Les taux d’intérêt sont au plus bas. Cela permet aux plus aisés d’acheter plus grand ou plus cher et aux plus modestes, d’acheter tout simplement. Les spécialistes disent qu’il n’y a pas de bulle. Il y a une hausse constante et parfois plus forte certaines années parce que la demande reste supérieure à l’offre. Il y a également l’effet de la démographie : la population française continue de croître. On est passé de 60 millions d’habitants en 2000 à 67 millions l’an dernier.

Dans beaucoup de villes de province, le prix des appartements a augmenté de 10%

Il y a aussi plus de divorces, plus de familles monoparentales et plus de jeunes qui mettent du temps à se mettre en couple. Du coup, la demande grimpe alors que la production de logements neufs a du mal à suivre. Vous rajoutez en prime le contexte de post-Covid : il y a une forme d’évolution de la demande avec des attentes qui bougent. On veut plus de terrasses ou de maisons avec jardin. Forcément cela tire le prix vers le haut.

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Cette année, les appartements anciens vont afficher un +5%. Mais la hausse est beaucoup plus prononcée en province qu’en Ile-de-France ou le mètre carré est déjà deux fois plus cher qu’ailleurs. Il y a pas mal de villes comme Orléans, Nice, Rennes, Reims et Saint-Etienne ou le prix des appartements affiche un +10%. Concernant les maisons, on est sur une hausse de presque 10% partout en France. Il y a donc une envie réelle de maison. Le marché sera sans doute plus calme en 2022. Il va falloir quand même se résigner pour la plupart des acquéreurs, à acheter des appartements plus petits en s’endettant plus longtemps.

David Barroux

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