Dacia : Les secrets de sa réussite dévoilés par le patron Denis Le Vot

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Le 22 avril, le directeur général de Dacia Denis Le Vot a accordé un long entretien aux Echos. Le patron de la filière de Renault livre les clefs de la réussite du constructeur et se veut confiant pour l’avenir de la marque.

En 2022, Dacia devrait vendre 1 million de voitures

Denis Le Vot, patron de Dacia, a donné le 22 avril, une grande interview aux Echos. Visiblement, le directeur général du constructeur automobile a le moral et affiche sa confiance. En effet, les résultats commerciaux annoncés ce matin par le groupe Renault, propriétaire de Dacia, ont de quoi lui donner le sourire. Sur les trois premiers mois de l’année, la marque au Losange a vu ses ventes reculer de presque 20% comme la plupart de ses concurrents européens.

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Pourtant sur la même période la marque connue pour ses Logan et ses Duster progresse de presque 6%. Cette année, Dacia et les voitures de sa gamme qui sont parfois vendues sous un badge Renault comme au Brésil, devraient encore s’écouler à plus d’un million d’unités dans le monde. Il y a 15 ans, quand Renault avait repris le constructeur roumain, les volumes vendus étaient inférieurs à 100 000. Désormais Dacia est devenu l’un des principaux moteurs de l’ex-Régie. C’est une marque rentable malgré un prix de vente en dessous du marché.

 

Des véhicules standards qui permettent de vendre à bas prix

Denis Le Vot, a livré ce matin les ingrédients de ce succès. Premièrement, ce sont des voitures simples. On ne peut pas les considérer comme du low cost car ces voitures proposent l’essentiel comme la climatisation, la caméra de recul ou les vitres électriques. Pourtant tout ou presque est d’une gamme standard et il y a très peu d’options. Ce sont donc des voitures plus simples à fabriquer et plus simples à vendre car la fourchette de prix est serrée et les rabais n’existent pas. Dacia est d’ailleurs devenue la première marque en France et la troisième en Europe auprès des particuliers. C’est le choix des gens qui paient leur voiture et qui recherchent le meilleur rapport qualité-prix. Un autre signe important, depuis le début de l’année, les Sandero et les Duster se vendent plus que la Clio.

 

Denis Le Vot : « L’avantage du design c’est que ça ne coûte pas cher »

Pourtant ce succès risque d’être freiné car Dacia va être pénalisé par les problèmes de Lada, leur cousin russe. Le groupe manque de composants électroniques comme tous les constructeurs, et souffre de l’inflation globale. De plus, le constructeur devra prendre le virage de l’électrique tout en restant abordable. Malgré tout, on pense que la demande pour des voitures peu coûteuses va augmenter car le prix des voitures suréquipées est en train d’exploser.

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Le prix moyen d’une voiture en France est de 26 000 euros contre 13 000 chez Dacia. Aujourd’hui de nombreux acheteurs de la marque viennent de ménages qui ont les moyens. Ce n’est pas une voiture pour les faibles revenus mais plutôt un achat malin. Cela Dacia l’a bien compris. Le groupe élargit donc son offre. Il propose des voitures familiales, des 4×4 de plus en plus gros, mise sur le look et sur son logo. Le patron de la marque le dit : « le prix ça permet d’attirer l’attention. Après il faut donner envie. L’avantage du design c’est que ça ne coûte pas cher ».

David Barroux

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