Covid-19 : Se réinventer en pleine crise sanitaire, le défi des cavistes en 2021

Le premier confinement avait fait très mal aux cavistes. Le couvre-feu entraînant la limitation des sorties et des dîners entres amis n’a pas aidé non plus en 2021. Le grand magasin Lavinia près de la Madeleine a dû fermer, mais au final, le bilan n’est pas si mauvais que cela pour beaucoup de cavistes.

Fermeture des restaurants : une augmentation de 30% de la valeur et du volume du panier moyen chez les cavistes

Les cavistes ont profité de deux choses. La première étant que comme les restaurants étaient et sont toujours fermés, la consommation à la maison a augmentée. En volume comme en valeur, le panier moyen est monté de presque 30% sur le début de 2021. L’autre bonne nouvelle est que même si le e-commerce a bien plus profité des cavistes que la crise, le commerce digital n’est pas qu’un ennemi pour les cavistes de quartier. Eux aussi ont su se servir de l’accélération numérique pour livrer en s’appuyant sur des partenaires. Comme dans pas mal de secteurs, les habitudes prises pendant la crise vont sans doute en partie perdurer.

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Au-delà de l’aspect conjoncture, le métier de caviste reste structurellement compliqué. Ils sont pris en sandwich entre les foires aux vins de la rentrée et de l’autre côté des sites de e-commerce devenus très puissants. Le premier vendeur de vin en France, aujourd’hui, c’est Veepee, l’ex Vente Privée.

 

Vins naturels, bio, bières artisanales : La diversification de l’offre est au cœur des stratégies des cavistes

Les cavistes peuvent néanmoins s’en sortir de la même manière que le petit commerce, en jouant sur la proximité, les horaires, les livraisons en moins de 30 minutes, et le rapport au client. Le monde du vin est assez compliqué, et il faut être un expert ou ne pas se soucier du prix pour ne pas se tromper. Un bon caviste, c’est un commerçant qui connaît ses produits et ses clients. Mais cela nécessite de la profondeur, de la diversité, des gammes de prix, mais il y a également des tendances à prendre en compte. Chez Nicolas, presque un tiers des ventes se font sur le bio ou les vins natures, et l’on mise sur une seconde chaîne spécialisée sur les bières artisanales pour séduire les plus jeunes. Chez Nysa, une chaîne relativement jeune qui monte, ils font le pari de la sélection et de la livraison. Quand le marché est encombré, il faut se différencier.

David Barroux

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