Les Britanniques ne peuvent plus venir en France depuis le 19 décembre, sauf pour motifs impérieux. Du côté des Alpes, cette décision prise par le gouvernement a fait l’effet d’un coup de massue.
A Tignes, les Britanniques représentent un tiers de la clientèle à Noël
La clientèle anglaise représente en moyenne, tous massifs confondus, 10% des skieurs. Et dans certaines grandes stations comme l’Alpe d’Huez, Morzine, Val d’Isère ou Méribel, cela représente même jusqu’à 40% des ventes de forfaits. C’est un coup dur pour ces vacances de fin d’année, alors les professionnels tentent de s’adapter. 60% des chambres de Marie Ricankova devaient être occupées par des Britanniques. Cette directrice d’hôtel à Val d’Isère s’active depuis vendredi, elle rappelle les personnes sur liste d’attente et a changé ses conditions de réservations : « on était sur 7 nuits minimum la semaine de Noël, on a du réduire à 3 ou 4 nuits ». Résultat, si cette semaine ne peut plus être sauvée, l’hôtel sera plein au moins à 75% après Noël. « Le problème c’est maintenant le transport, les clients qui souhaitent réserver ne trouvent pas de places dans les trains » affirme Marie Ricankova.
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Pas question en revanche de casser les prix. On ne veut pas dégrader nos produits confirme Julien Favre, directeur de l’école de ski de la Plagne : « pour la période cela s’apparente clairement à une perte sèche. On ne peut pas tout changer en 2 jours et j’ai même des confrères qui ont fermé car ils ne peuvent pas assumer la situation ». A Tignes, les Britanniques représentent un tiers de la clientèle à Noël. Selon Frédéric Porte, le directeur de la station : « on va demander des compensations, des aides financières sur la perte du chiffre d’affaires. Je pense que l’Etat a minimisé l’impact sur certaines destinations ».
Emilie Valès
Ecoutez le reportage d’Emilie Valès :