Colissimo : Le service de livraison est bien décidé à accélérer en France

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Colissimo livre de plus en plus de colis et cela n’est pas près de se ralentir parce que le numéro un du colis en France prévoit de livrer 1 milliard de paquets par an d’ici 2030.

Environ 42 millions de Français sont devenus des clients plus ou moins réguliers du e-commerce

Cela reviendrait à doubler les livraisons alors que la croissance est folle. L’an dernier, les livraisons ont bondi de 28%. Alors bien sûr en raison du Covid et du confinement nous étions dans une situation exceptionnelle. Presque 42 millions de Français sont devenus des clients plus ou moins réguliers du e-commerce. Quand on commande à distance on va parfois chercher en boutique via le click and collect mais très souvent, les clients apprécient la livraison à domicile. Et ça c’est une sacrée bonne nouvelle pour la Poste qui contrôle Colissimo.

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C’est un marché en croissance et pour la Poste cela est crucial car le marché de la lettre lui, ne cesse de s’effondrer. Et comme à la Poste on ne licencie personne, il faut bien trouver des activités de substitution. Le colis est un vrai relai de croissance rentable. Bien sûr il faut investir massivement et il faut créer des usines qui trient automatiquement les colis. Il faut également des plateformes logistiques et des véhicules de plus en plus électriques pour le dernier kilomètre.

La Poste va devoir apprendre à moins dépendre d’Amazon

Il y a quatre ans, la Poste avait prévu d’investir 450 millions dans ces plateformes de tri. Aujourd’hui, elle annonce qu’elle double la mise mais il y aura un retour sur investissement, déjà parce qu’il y a de la demande. Et comme il y a de plus en plus de volumes, il y a aussi de plus en plus d’économies d’échelle. Un postier fait de moins en moins de kilomètres pour livrer de plus en plus de colis.

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La Poste va pouvoir réduire la sous-traitance car elle possède un outil de plus en plus performant et va donc garder plus de revenus. Il faudra que l’entreprise apprenne à moins dépendre d’Amazon qui est son premier client mais qui développe également de plus en plus son propre réseau de distribution. Perdre des volumes n’est pas souhaitable mais Amazon est aussi un client qui génère de gigantesques pics de commandes difficiles à gérer et l’entreprise négocie durement les prix. La bonne nouvelle est qu’il y a plein d’autres clients.

David Barroux 

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