Apple n’a visiblement pas renoncé à sortir une voiture électrique. On sait que depuis des années, les équipes du roi du smartphone travaillent sur ce qu’ils ont appelé en interne : le « projet Titan ».
Dans la Silicon Valley, on parie sur le lancement en 2025 d’une Apple Car
L’entreprise réfléchit à lancer une voiture entièrement conçue par ses soins et si on en reparle en ce moment, c’est d’abord parce que les observateurs d’Apple ont vu qu’ils continuaient d’embaucher des spécialistes de l’automobile. Ensuite, on sait que Foxconn, qui est le sous-traitant industriel qui assemble les iPhone en Asie, vient de racheter une usine automobile aux Etats-Unis pour proposer d’assembler des voitures conçues par des géants de l’électronique qui n’ont pas d’usine. Dans la Silicon Valley, on parie sur le lancement en 2025 d’une Apple Car.
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En volume comme en valeur, le marché automobile est gigantesque. Tous les ans, on vend une centaine de millions de voitures pour plusieurs dizaines de milliards de dollars. Il y a longtemps eu des barrières à l’entrée qui freinaient les nouveaux entrants. Mais aujourd’hui, nous sommes à une période de rupture. La voiture qui était de la tôle avec un moteur à explosion est devenue une batterie électrique avec beaucoup d’intelligence logiciel. C’est un nouveau départ.
La force d’Apple est de savoir parfaitement intégrer les machines et les logiciels
Tesla a prouvé qu’on pouvait partir de zéro et devenir l’entreprise automobile avec la plus forte capitalisation boursière. Aujourd’hui Tesla vaut autant en bourse que tous les autres constructeurs réunis. Forcément Apple se dit que cela peut valoir le coup de tenter sa chance. Surtout que l’entreprise déborde de cash et cherche de nouveaux relais de croissance.
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Apple a plein d’atouts. Sa force est de savoir parfaitement intégrer les machines et le logiciel, le hardware et le software. Le groupe fait des produits simples à utiliser et ils arrivent à se différencier par le design ce qui est clef dans l’automobile. Pendant longtemps on se disait que ce métier n’était pas fait pour eux – car jugé trop industriel- et les marges étaient limitées. Aujourd’hui il y a des partenaires industriels potentiels et les marges dans le haut de gamme automobile peuvent être élevées. Surtout que la voiture devient une plateforme pour vendre des services capables de générer des revenus récurrents. Si dans l’Apple Car de demain il n’y a plus de volant ou de pédales, on sait qu’il y aura plein d’écrans pour proposer des services un peu comme un iPhone avec des roues. Cela reste un pari risqué car lancer une vraie voiture autonome n’aura rien de facile même dans 4-5 ans, mais c’est un pari tentant.
David Barroux