Bret Easton Ellis était l’invité de Frédéric Beigbeder dans Conversations d’un enfant du siècle chez Lapérouse, ce 24 mars. L’auteur d’American Psycho revient avec un nouvel opus intitulé Les Éclats.
Bret Easton Ellis : « Les Éclats est un livre qui n’aurait pas pu être écrit à un autre moment »
Après six romans à succès, Bret Easton Ellis publie Les Eclats aux éditions Robert Laffont. Un grand moment pour l’écrivain américain qui aura mis près de 40 ans à rédiger son ouvrage. Afin de s’y consacrer pleinement, l’auteur avoue : « Je n’ai pas su comment prendre Les Éclats, il était trop gros, trop de choses s’y passaient. Alors j’ai repris l’écriture de Moins que zéro ». C’est à 56 ans qu’il prend conscience d’avoir enfin la capacité d’écrire ce livre faussement autobiographique. Car pour l’auteur d’American Psycho, chaque livre est différent et reflète là où l’écrivain se trouve à un certain âge. « Les Éclats est un livre qui n’aurait pas pu être écrit à un autre moment qu’à une cinquantaine d’années. Je n’aurais certainement pas pu l’écrire à 30 ans » confie-t-il. Si ce n’est pas un choix conscient, sa manière d’écrire un roman est aujourd’hui motivée par l’émotion et les sentiments. Un travail de longue haleine puisque l’auteur assure avoir passé beaucoup de temps à travailler sur ce livre, parfois même en s’y consacrant plus d’une douzaine d’heures par jour. Mais le résultat en valait la peine : Les Éclats était plus important à ses yeux que tout le reste, assure-t-il.
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On y retrouve Bret et ses compagnons dans le Los Angeles de 1981. Âgé de dix-sept ans, plongé dans l’écriture de Moins que zéro, il entre en terminale au lycée privé de Buckley. Il y expérimente les rites de passage à l’âge adulte : alcool, drogue, sexe et jeux de dupes. L’arrivée d’un nouvel élève fait voler les mensonges en éclats. Beau, charismatique, Robert Mallory a un secret. Et ce secret pourrait le lier au Trawler, un tueur en série qui sévit dans les parages. Terrorisé par toutes sortes d’obsessions, Bret se met à suivre Robert. Mais peut-il se fier à son imagination paranoïaque pour affronter un danger menaçant ses amis et lui-même, et peut-être la ville et le pays entier ? Sur fond de jeunesse dorée, l’écrivain y mêle histoires macabres. Une coïncidence ? Bret Easton Ellis s’était rendu au cinéma pour voir Shining. Le film lui inspirera une scène charnière de son ouvrage. D’ailleurs, avec sa publication, Bret Easton Ellis a dorénavant le temps de se consacrer à un autre projet. Prévu pour l’automne prochain, le voilà impliqué dans la réalisation d’un film… d’horreur !
Ondine Guillaume