« Si Paris vaut bien une messe, comme le disait Henri IV, pour le gouvernement de Jean Castex, la santé des Français vaut bien un pass sanitaire » nous dit L’Opinion qui prévoit déjà un désastre.
Certains parcs d’attractions ont perdu jusqu’à 70% de leurs visiteurs
Olivier Baccuzat, rédacteur en chef adjoint à L’Opinion cite à la fois les contrôles dévolus à la SNCF qui vont se heurter à la résistance assumée des cheminots, mais aussi les forces de l’ordre dont les syndicats ont déjà prévenu qu’elles feraient avec les moyens du bord, et les fonctionnaires des agences régionales de santé qui naviguent à vue. Sans oublier les préfets à qui le gouvernement a renvoyé la patate chaude pour les contrôles des centres commerciaux.
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Le Parisien, lui, préfère la pratique à l’expectative. « Les loisirs à l’épreuve du Pass » s’affiche à la Une du journal. Car le pass sanitaire est une réalité depuis mercredi dernier et les premiers résultats ne sont pas fameux. Certains parcs d’attractions ont perdu jusqu’à 70% de leurs visiteurs, et les refoulés sont très remontés, explique Arnaud Bennet du Syndicat national des espaces de loisirs : « On se fait insulter maintenant sur les réseaux sociaux ».
Cinémas : ambiance fantôme à l’UGC Ciné Cité des Halles à Paris
Les festivals aussi se mettent en quatre, on contrôle même le Pass sanitaire à 2 020m d’altitude dans les Alpes, raconte le quotidien. C’était pour le Cosmo Jazz Festival d’André Manoukian, 2h30 de marche pour écouter de la musique et à l’arrivée : un QR Code. Alors qu’est-ce qui peut bien se passer quand on n’a pas son Pass ? On redescend ? « Evidemment non, on leur demande de s’asseoir à distance » raconte un organisateur qui constate qu’il y a beaucoup moins de visiteurs que l’année passée.
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Une fréquentation en chute libre enfin dans les cinémas. Reportage dans l’un des plus fréquentés au monde : l’UGC Ciné Cité des Halles à Paris. « Ambiance fantôme » décrit carrément le reporter, pas d’esclandres, pas d’incidents, si ce n’est cette femme isolée sur une banquette, qui ne se sent pas bien. Alors ? C’est le COVID ? « Non répond la spectatrice, j’ai fait un malaise devant Benedetta », le film avec Virginie Efira. Dans son édito, Jean-Michel Salvator prédit une catastrophe pour le 7è art. Une de plus, après celle de 2020, la pire année depuis 1920. A l’époque le cinéma était muet.
Marc Bourreau