Monstre sacré du cinéma, figure de la Nouvelle Vague et acteur immensément populaire. Depuis son décès tout est dit sur Jean-Paul Belmondo, un acteur au tempérament de feu, reconnu pour de spectaculaires cascades. Il a mis en lumière un métier : les cascadeurs, et la profession lui doit beaucoup.
Hold-up : Bébel passe par le pare-brise et se fend le crâne
Evoquer les films de Belmondo avec un cascadeur suscite à coup sûr enthousiasme et respect. Louis-Marc Marty, directeur de l’école Action Training qui forme des professionnels des cascades, explique que l’acteur a beaucoup marqué la profession, il a notamment donné la possibilité à des cascadeurs d’avoir plus de travail. Sur les plateaux, Jean-Paul Belmondo était préparé comme un sportif de haut niveau. Avec son mentor et ami cascadeur Rémy Julienne, il forme une équipe de choc, mais « pour les assureurs et surtout pour la production, c’est un cauchemar », poursuit le directeur de l’école.
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Leur marque de fabrique : les plans-séquence, qui consistent à filmer sans couper, ce qui est très difficile. D’autant qu’aujourd’hui, « on fait beaucoup de cascades en coupant », assure Louis-Marc Marty. Dans une scène culte du film Le Guignolo, Jean-Paul Belmondo survole Venise accroché à un hélicoptère. S’il est possible d’apercevoir un système de sécurité placé au niveau de ses poignets, il n’en a pas eu besoin puisqu’il n’est pas tombé. Reste que les équipes qui ont tourné avec Jean-Paul Belmondo ont eu quelques frayeurs. Dans Hold-up par exemple, Bébel est passé par le pare-brise et s’est fendu le crâne.
Victoire Faure
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