Le metteur en scène David Bobée est l’invité du Journal du Classique de Laure Mézan, ce mardi 3 mars à 20 heures, à l’occasion de la nouvelle production de « Tosca » de Puccini à l’Opéra de Rouen Normandie.
C’est la dimension politique, les résonances que l’œuvre peut avoir avec notre propre société qui a guidé la démarche de David Bobée, metteur en scène se définissant, lui-même, comme un artiste engagé. A travers le drame de Tosca et de son amant Cavaradossi, se dessine un combat contre un régime tyrannique incarné par le terrible Scarpia et contre la domination des hommes sur les femmes.
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« Il ne s’agit pas de moderniser l’oeuvre mais de comprendre l’intention des auteurs et de révéler comment, aujourd’hui encore, ce qui a été écrit avant et ailleurs peut être un miroir tendu sur notre société contemporaine » nous dit le metteur en scène. L’art joue ici un rôle essentiel pour représenter cette résistance à l’autoritarisme. Un Eglise désacralisée, transformée en galerie d’art contemporain (où sont exposées les œuvres du peintre Mario Cavaradossi) sert ainsi de décor au premier acte de l’opéra.
Ce même décor réapparaîtra au dernier acte pour faire l’objet d’une impressionnante destruction laissant place à des ruines, à un paysage désolé symbolisant les ravages de la dictature.
C’est le chef norvégien Eivind Gullberg-Jensen qui dirige cette production avec, dans la distribution la soprano Latonia Moore en Tosca, le ténor Andrea Care en Cavaradossi et le baryton-basse Kostas Smoriginas en Scarpia.
A découvrir du 4 au 12 mars à l’Opéra de Rouen Normandie puis du 14 au 18 juin au Théâtre de Caen.
