Après une reprise temporaire le week-end dernier puis une nouvelle interruption de son activité, en raison du mouvement de grève contre la réforme des retraites, l’Opéra National de l’Opéra de Paris a pu présenter les spectacles programmés ce week-end à Bastille et Garnier.
Le Barbier de Séville ce soir à l’Opéra Bastille et Giselle au Palais Garnier
En début d’après midi samedi, la direction de l’Opéra National de Paris a annoncé, sur son site, que les représentations du Barbier de Séville de Rossini programmé à l’Opéra Bastille et la 1ère du ballet Giselle de Jean Coralli etJules Perrot au Palais Garnier étaient confirmées ce samedi et que, comme ce fut le cas le week-end dernier, un message de l’intersyndicale de l’Opéra de Paris serait lu avant le lever du rideau. Samedi dernier, la 1ère représentation des Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach avait pu être donnée à l’Opéra Bastille et le lendemain après-midi, les représentations avaient repris également au Palais Garnier avec le spectacle qui réunissait Debussy et Ravel à travers 2 de leurs oeuvres majeures, L’après-midi d’un Faune et L’enfant et les sortilèges.
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Dimanche soir le Barbier de Séville et ce mardi Les Contes d’Hoffmann s’étaient déroulés sans encombre Bastille. Mais depuis mercredi la direction de l’institution a été contrainte d’annuler les spectacles programmés à Bastille et Garnier. Interrogés par le site Olyrix.com, les syndicats avaient indiqué que des préavis continuaient d’être déposés, expliquant que « le rôle des organisations syndicales est d’écouter toutes les sensibilités, y compris ceux qui continuent de prôner une grève dure. Mais nous envisageons aussi d’autres formes d’expression et de manifestations, en réinventant d’autres modes de contestations »
Déjà 75 spectacles annulés depuis le 5 décembre
Pour rappel, la grève des musiciens, des danseurs et du personnel de l’Opéra de Paris contre la réforme des retraites, qui a débuté le 5 décembre, a provoqué l’annulation de plus de 70 représentations au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille, a coûté 15,35 millions d’euros et a privé plus de 150 000 personnes de spectacles. Une crise sociale sans précédent dans l’histoire de l’institution. « Une crise inédite » selon les mots du directeur général Stéphane Lissner qui a annoncé la mise en place d’un plan d’économies drastique et un certain nombre de mesures pour faire avancer les négociations avec les partenaires sociaux et le ministère de la Culture, notamment la création d’un « nouveau statut du danseur » et la prise en compte de la pénibilité pour les personnels concernés.
Philippe Gault