Yoav Levanon érige son monument à Beethoven

Dans « A Monument for Beethoven », Yoav Levanon rend hommage au compositeur de Fidelio par le truchement d’œuvres de Schumann, Liszt, Mendelssohn et Chopin.

 « Présence absence » – selon la formule consacrée – du disque, Beethoven a profondément inspiré les compositeurs de la génération romantique

Pour ses débuts chez Warner Classics, le jeune pianiste israélien de 17 ans Yoav Levanon a choisi un programme exigeant composé d’œuvres de Franz Liszt, Frédéric Chopin, Felix Mendelssohn et Robert Schumann. La puissante Sonate en si mineur du Hongrois constitue la pièce maîtresse de « A Monument for Beethoven », un album qui rend hommage à la contribution des quatre compositeurs aux festivités qui, en 1845, marquèrent le 75e anniversaire de Beethoven dans sa ville natale de Bonn. Comme le dit Yoav Levanon : « Pour moi, leur implication dans la commémoration de Beethoven est emblématique de la grande fraternité et de la solidarité qui existent entre les musiciens ».

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Le programme emmène l’auditeur dans un voyage musical aux multiples facettes : la monumentale Sonate en si mineur de Liszt est suivie du Prélude en ut dièse mineur de Chopin, des Variations sérieuses de Mendelssohn et de la Fantaisie op. 17 de Schumann. Cerise sur le gâteau, le disque se referme avec l’étude « La Campanella » (d’après le thème célébrissime de Paganini).

« J’adore interpréter ces pièces, nous dit Yoav Levanon, qui représente un large éventail de couleurs et d’idées. Ils comprennent un assemblage étonnant de sentiments profonds dans une gamme large et dynamique de couleurs et d’une virtuosité émouvante ».

Le jeune pianiste, qui a joué ce même programme au festival Piano aux Jacobins de Toulouse et à l’auditorium de la Fondation Louis Vuitton, est un ancien élève de Martha Argerich, sous l’égide de laquelle il se produisit en récital en Allemagne en 2020. Martha Argerich, avec qui il partage une approche indomptable, virtuose des partitions, doublée d’une musicalité authentique ; de quoi échapper au syndrome de l’enfant prodige en pérennisant les rayons de son étoile filante… qui luit désormais au firmament des grands pianistes.

“A Monument for Beethoven” (Liszt, Schumann, Mendelssohn, Chopin). Yoav Levanon, piano (Warner)

Jérémie Bigorie

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