Pour célébrer le cinquantième anniversaire de la disparition du compositeur sans doute le plus influent du XXe siècle, Warner a puisé dans son vaste catalogue pour nous offrir une somme discographique indispensable.
Ballet, symphonies, concertos, musique de chambre … Stravinsky réussit le tour de force de toucher à tous les styles en restant lui-même
Si l’Oiseau de feu l’amène à la reconnaissance internationale en 1910, c’est Le Sacre du Printemps qui consacre son génie « scandaleux » trois années plus tard. Créateur infatigable, artiste caméléon faisant de lui l’équivalent en musique de ce que fut Picasso en peinture, Stravinsky réussit le tour de force de toucher à tous les styles en restant lui-même. Maître de l’orchestre, il s’affirme aussi bien dans les évocations de sa Russie natale que dans les pastiches virtuoses, l’adaptation de mythes classiques, les œuvres d’inspiration sacrée, ou bien encore le sérialisme auquel il se convertira vers la fin de sa vie, une fois son grand rival Schoenberg disparu.
A lire aussi
Ce coffret hommage contient ses œuvres les plus importantes (même si manquent la Cantate, la Messe ou le Canticum sacrum), des fameux ballets russes jusqu’à son opéra The Rake’s Progress, en passant par L’Histoire du Soldat, Les Noces, Pulcinella… Chaque pochette est illustrée par une toile de son compatriote Kandinsky.
Pierre Boulez, Mariss Jansons, Seiji Ozawa : le meilleur de Stravinsky dirigé par les plus grands
L’occasion de (re)découvrir des versions indisponibles depuis plusieurs années, telles Les Noces en français menées par le jeune Charles Dutoit (avec, aux pianos, rien moins que Martha Argerich et Nelson Freire), ou le délicat Baiser de la Fée d’André Vandernoot au pupitre du Philharmonia. Du côté des enregistrements historiques, on entendra le compositeur à la tête du BBC Symphony (Symphonie de psaumes), du Philharmonique de Berlin (Jeu de Cartes) ou de l’Orchestre des Concerts Straram, formation d’élite parisienne de l’entre-deux-guerres, dans Le Sacre du printemps.
A lire aussi
Les enregistrements plus récents affichent Perséphone et The Rake’s Progress avec Kent Nagano, les concertos pour piano avec Michel Béroff et Seiji Ozawa, l’Histoire du Soldat et Renard par Charles Dutoit. Si Le Chant du Rossignol et Pulcinella dirigés par Pierre Boulez restent des grands classiques du label Erato, on ne manquera pas de tendre une oreille attentive aux plus inattendues Symphonies de Simon Rattle et au Sacre du printemps de Mariss Jansons. Les oeuvres pour quatuor par les Alban Berg demeurent des références.
« Igor Stravinsky Edition » : Orchestres et interprètes divers (Coffret 23 CD Warner)
Jérémie Bigorie
Décernés chaque semaine, les Trophées Radio Classique priment un nouvel album, mis à l’honneur notamment dans l’émission « Tous Classiques » de Christian Morin.
Qobuz, la plateforme française de streaming et de téléchargement de musique haute résolution, est le partenaire officiel des Trophées Radio Classique 2021
Retrouvez l’actualité du Classique
Bertrand Tavernier, réalisateur et passionné de musiques de film est mort à 79 ans
Opéra de Paris : les spectacles en public annulés jusqu’au 2 mai
L’industrie de la musique enregistrée résiste au covid-19
Opéra de Paris : chanter masqué, le nouveau défi des choristes
