Piano à 5 pédales, Pleyel à deux claviers : 26 modèles très rares mis aux enchères en septembre

© dreweatts

C’est une vente exceptionnelle que proposera la maison de ventes aux enchères britannique Dreweatts fin septembre. 26 pianos d’exception datant du XVIIIe au XXe siècles que le restaurateur spécialisé David Winston, installé dans le Kent depuis les années 60, mettra en vente alors qu’il va prendre sa retraite. 

L’atelier de David Winston a restauré des pianos ayant appartenu à la reine Elizabeth II

Dans le village de Biddenden, dans le Kent (sud-est de l’Angleterre), un décret royal fixé au dessus d’une porte attire l’attention: « Par décret de sa Majesté la Reine, conservateurs et restaurateurs de pianos ». La bâtisse renferme de véritables trésors: 26 pianos que le Californien David Winston a mis toute une vie à amasser. Son impressionnante collection, dont certaines pièces pourraient valoir jusqu’à 60 000 livres (71 000 euros) sera mise en vente le jeudi 23 septembre par la société de vente aux enchères Dreweatts, avant que l’artisan ne prenne sa retraite à Venise.

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« J’ai presque 71 ans maintenant, c’est un peu le moment », a déclaré à l’AFP David Winston qui a réparé des instruments passés dans de prestigieuses mains. Il a notamment restauré «un certain nombre d’instruments royaux », dont des pianos ayant appartenu à la reine Elizabeth II elle-même, même s’il reste discret sur ce travail.

Un Pleyel à deux claviers et un modèle viennois à 5 pédales

Parmi les pièces les plus étonnantes que David Winston a eu à restaurer, un modèle Pleyel ayant appartenu à Frédéric Chopin mais surtout, le Broadwood de Ludwig van Beethoven, conservé au Musée national hongrois. Sa plus grande fierté. « Lorsque je suis entré dans cette pièce pour la première fois, et que j’ai vu que ce piano était assis là avec le nom de Beethoven dessus, les poils de ma nuque se sont dressés »,

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Lors de la vente du 23 septembre seront mis en vente des modèles de pianos inédits. Des pièces uniques dont le premier piano construit en 1991 par David Winston lui-même, un superbe pianoforte viennois basé sur un original de Joseph Brodmann de 1823 et qui possède 5 pédales, quand la plupart des pianos modernes n’en comptent que 3. Autre pièce exceptionnelle, un Pleyel Duoclave. Muni d’un clavier de part et d’autre, ce modèle rare permet ainsi à deux musiciens de jouer face à face, avec le son qui s’élève entre eux. « Ils sont très rares : ils n’ont été fabriqués qu’à une cinquantaine d’exemplaires » précise David Winston. L’instrument a appartenu à Madeleine Lioux, pianiste française renommée et épouse de l’écrivain et ministre français André Malraux.

Philippe Gault (avec AFP)

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