La SNCF mène la vie dure aux contrebassistes. Si la plupart du temps tout ce passe bien, les musiciens doivent parfois faire face à des contrôleurs très zélés qui mettent des amendes ou pire, n’acceptent pas d’embarquer ces instruments volumineux.
La SNCF fait la sourde oreille aux problèmes des contrebasses dans les trains
Stanislas Kuchinski, contrebassiste à l’Orchestre de Paris, a tenté fin janvier de se rendre à La Rochelle pour y donner un concert. Il n’a pas pu s’y rendre en train. Alors qu’il était accompagné de collègues musiciens, le contrôleur lui a demandé de sortir. Le motif invoqué, explique-t-il, « c’était que la contrebasse ne doit pas voyager dans le train ». L’instrumentiste a tenté de se défendre : « J’ai dit qu’on avait un concert, mes collègues m’ont soutenu, mais ça n’a pas suffi. Il m’a dit que le train ne partirait pas tant que je serais pas dehors ».
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Stanislas Kuchinski a fini par sortir du train. Le contrebassiste a été contraint d’aller à La Rochelle en voiture pour arriver avant le concert, « dans un état de stress et de fatigue ». Il remarque que dans les TGV, certains passagers voyagent « avec beaucoup de bagages, et parfois des objets assez gros ». « Ils n’ont jamais de soucis, mais [on a des problèmes avec] les contrebasses, on est un peu persécutés quand même », regrette-t-il. Stanislas Kuchinski n’est pas opposé à l’idée de payer un supplément pour son instrument, mais pour le moment la SNCF fait la sourde oreille.
Julie Droin
Ecoutez le sujet de Julie Droin (à partir de 1’30) :