Ce lundi 27 janvier à 20 heures, dans « Le Journal du Classique », Laure Mézan reçoit le metteur en scène Aurélien Bory et la mezzo-soprano Sophie Koch, à l’occasion de la nouvelle production de « Parsifal » au Théâtre du Capitole de Toulouse.
Sophie Koch incarne sa première Kundry avec force et engagement
C’est l’un des grands événements de cette rentrée lyrique, le retour de « Parsifal » sur la scène toulousaine où l’opéra de Wagner n’avait pas été donné depuis plus de 30 ans. Pour l’occasion, Christophe Ghristi, le directeur du Théâtre du Capitole a fait appel à un metteur en scène particulièrement inventif, dont on avait pu apprécier notamment la démarche si poétique dans « Orphée et Eurydice » de Gluck il y a 2 ans à l’Opéra-Comique. Ici, la poésie est encore au rendez-vous, alliée à cette réflexion scientifique, à laquelle Aurélien Bory est toujours attaché.
Après avoir fait référence à la théorie de la gravité d’Isaac Newton dans le « Château de barbe bleue » de Bartok ou imaginé un dispositif optique pour l’œuvre de Gluck, il choisit, ici, la physique de la lumière. « Parsifal est une dualité entre le bien et le mal, entre la nature et la culture, entre le masculin et le féminin, entre le corps et l’esprit, entre l’ombre et la lumière… », confie-t-il. Convoquant la figure de Mani, ce prophète perse qui séparait le monde en deux, entre les ténèbres et la lumière, il déploie un univers visuel, abstrait, absolument fascinant. Sur scène, Sophie Koch incarne sa première Kundry, avec une force et un engagement saisissants aux côtés d’autres grandes voix wagnériennes, parmi lesquelles Nikolai Schukoff, Peter Rose et Matthias Goerne.
Une production à découvrir jusqu’au 4 février.