Un hautbois dérobé à Nantes au début du mois, un violon à Aix-en-Provence, une flûte traversière à Grenoble, un violoncelle entre Nantes et Rambouillet… Triste bilan d’une première quinzaine d’octobre marquée par une recrudescence des vols d’instruments.
Au moins 3 vols d’instruments dans des transports en commun
On se souvient, en février 2018, du vol à l’arraché du violoncelle d’Ophélie Gaillard, qui avait fait la une de l’actualité à l’époque, et lui avait heureusement été rapporté quelques jours plus tard. Une fin heureuse qu’espèrent les musiciens, de plus en plus nombreux, qui se font dérober leur instrument de travail et de passion et lancent, avec beaucoup d’espoir, des messages sur les réseaux sociaux. « Violoncelle volé dans le train entre Rambouillet et Le Mans (départ Montparnasse 15:06). Instrument construit par Charles Coquet en 2012, dans une housse souple noire qui contient également deux archets. Le cordier ne comporte qu’une seule vis ». C’est le message qu’a posté le jeune violoncelliste et violiste Kevin Bourdat mercredi 16 octobre sur sa page Facebook après avoir constaté la disparition de son violoncelle de concert dans le train qui le ramenait de Paris. C’est également sur Facebook que Justine Caillé (Orchestre National d’Ile de France) a signalé le même jour le vol de la flûte traversière de grande valeur du flûtiste Samuel Bricault à Grenoble, tout comme Leslie Petit, après qu’on lui a volé, le 12 octobre, son précieux violon (1910) dans sa voiture à Aix-en-Provence. 10 jours après le vol d’un hautbois dans un train intercité au terminus de Nantes.
Une application pour déclarer les instruments volés
Si la plupart des propriétaires des instruments dérobés lancent des messages d’alerte et de recherche sur les réseaux sociaux, ils peuvent également partager ces signalements sur ANIPO, un site du réseau international (42 pays) de lutte contre le trafic d’instrument. Le service est gratuit et propose à ses adhérents une application mobile pour Android et Apple.
Philippe Gault